Sogeti couve une filiale en croissance rapide sur le marché de la sécurité

Avec la reprise de Transiciel en 2003, Capgemini a récolté une équipe de cinq personnes spécialisée dans la sécurité. Elle est logée maintenant chez sa filiale Sogeti et compte 120 personnes, dont 14 ingénieurs-chercheurs. « Nous lui avons donné les moyens d'une start-up en lui laissant les coudées franches », note Luc-François Salvador, PDG de Sogeti. Aujourd'hui, l'Esec, pour European Security Expertise Center, est dirigé par Édouard Jeanson et affiche une croissance annuelle de 30 % à 40 %. Les marchés de la « business intelligence » et de la sécurité ne sont pas affectés par la crise. « Le marché de la sécurité touche tous les types de clients, de la PME à la PMI aux grands comptes, de l'industriel à la banque en passant par les industries sensibles et les ministères », souligne Édouard Jeanson.Le groupe travaille notamment sur des vulnérabilités au niveau des systèmes d'exploitation des objets numériques. Récemment, l'Esec a mis au point un système dit d'offuscation des codes embarqués. « Lorsqu'un industriel livre un produit comme un simulateur de vol, un pilote automatique ou un contrôle d'accès, ce produit intègre une architecture technique et un logiciel, explique Édouard Jeanson. Rien n'empêche le client de faire du ?reverse engineering? pour récupérer l'algorithme du code puis d'en faire un clone pour copier le produit. Pour empêcher cette opération inverse, nous créons différentes architectures dans le code pour l'offusquer, c'est-à-dire ralentir le retour en arrière. Nous sommes les seuls à avoir ce type d'expertise en France. »Parmi les autres zones de compétences de l'Esec figure la labellisation des logiciels antivirus, en partenariat avec l'Ansi (Agence nationale de sécurité des systèmes d'information). Avec le CEA-Leti, l'Esec a monté le Cesti, le Centre d'évaluation de la sécurité des technologies de l'information. Il permet de faire des évaluations combinées de sécurité au niveau du logiciel et du matériel. Cela peut servir par exemple à la sécurisation des smartphones.Aujourd'hui, les 150 clients de l'Esec sont principalement français, mais la société commence à s'étendre à l'étranger pour accompagner ses clients. « Nos clients français nous envoient à l'étranger pour auditer leurs filiales », confie Édouard Jeanson. Pascal BoulardLes marchés de la « business intelligence » et de la sécurité ne sont pas affectés par la crise.
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