France Télécom plombe les comptes du FSI

L’écriture paraissait inévitable, vu le parcours boursier de France Télécom, la pire du CAC 40 en 2012. Le Fonds stratégique d\'investissement a présenté ce vendredi ses résultats annuels qui sont « marqués par la très forte dépréciation de la valeur de France Télécom », souligne le fonds souverain dans son communiqué : premier actionnaire de l’opérateur historique, à la suite de l’apport de 13,6% de son capital par l’Etat en juillet 2009, le FSI a décidé de passer une provision de 2,4 milliards d’euros reflétant la chute de l’action France Télécom (-31%).Le fonds, qui est détenu à 51% par la Caisse des dépôts et à 49% par l’Etat, s’est fondé sur la valeur nette arrêtée par le conseil d’administration de l’opérateur de télécoms, soit 9,2 euros par action, à comparer aux 16 euros correspondant à la valeur d’apport des actions par l’Etat. Le FSI affiche ainsi une perte nette part du groupe de 2,05 milliards d’euros au titre de 2012, contre un bénéfice de 629 millions en 2011. L’Etat est également actionnaire en direct de France Télécom à hauteur de 13,5% du capital, soit au total 27,1%.A la rescousse d’Alcatel-Lucent ? L’action France Télécom a encore baissé de plus de 5% depuis le début de l’année. Ce vendredi, elle rebondit de plus de 3,5% à 7,88 euros, à la faveur de plusieurs études d’analystes positives (Morgan Stanley lundi, Exane ce vendredi). Avec une capitalisation boursière de 20,9 milliards d’euros, France Télécom est la 18e valeur du CAC 40, juste derrière Vivendi. Souffrant de la pression concurrentielle sur le marché du mobile en France depuis l’arrivée de Free, mais aussi des difficultés de sa filiale polonaise et d’un contexte européen morose, France Télécom a enregistré une chute de 48% de son bénéfice d’exploitation et de 80% de son résultat net part du groupe en 2012 (voir les résultats). Le groupe a aussi réduit de 40% son dividende.Les fuites sur cette probable lourde dépréciation des titres France Télécom par le FSI avaient alimenté des rumeurs de départ de Stéphane Richard, le PDG de France Télécom. La ministre déléguée à l’Economie numérique, Fleur Pellerin avait dû les démentir officiellement, assurant qu’il n’était « pas prévu d\'anticiper » la fin du mandat du PDG, qui arrive à échéance en juin 2014, « ni de nommer Anne Lauvergeon » qui était à l’époque donnée comme sa remplaçante, avant d’atterrir chez EADS. Autre rumeur ayant circulé, une possible entrée du FSI au capital d’Alcatel-Lucent ou sa participation à un éventuel rachat de l’activité de câbles sous-marins de l’équipementier télécoms en difficultés. Des pistes qui ne semblent pas totalement écartées.  
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