Michael O'Leary, le patron de Ryanair, voit des communistes partout

« Tout le monde sait que la baisse des taxes génère une augmentation du trafic », a déclaré Michael O\'Leary, directeur général de Ryanair, en visite ce mercredi à Strasbourg pour le lancement de deux nouvelles lignes aériennes vers Londres et Porto. « Il y a une espèce de modèle communiste, que Bruxelles voudrait nous imposer pour unifier les taxes dans tous les aéroports. Cela ne fonctionne pas », a-t-il déclaré à La Tribune, au sujet du durcissement prévu en matière d\'aides publiques à l\'exploitation des plates-formes régionales (lire ici : Ne plus pouvoir aider Ryanair : cette menace qui plane sur les aéroports français). « Les prochaines règles européennes seront aussi nulles et inefficaces que toutes les autres règles européennes. Ces bureaucrates ont tout faux. Comme les politiques, ils ne comprennent rien à la concurrence. Ils essaient de nous expliquer que les aéroports doivent couvrir l\'ensemble de leurs frais. D\'accord, mais seulement si l\'aéroport s\'appelle Heathrow, Charles-de-Gaulle ou Francfort. Pourquoi n\'imposerait-on pas l\'équilibre à toutes les compagnies aériennes ? Dans ce cas, vous fermez tout de suite Air France, SAS et Iberia, qui perdent de l\'argent ».« High Ordinary Prices »« Le problème de la plupart des aéroports français, c\'est qu\'ils restent coincés dans un modèle d\'actionnariat public, communiste, avec des chambres de commerce et des collectivités locales. Ce modèle n\'a rien de moderne, car il restreint les possibilités contractuelles avec les compagnies », poursuit Michael O\'Leary. « Le modèle français d\'exploitation aéroportuaire permet à des compagnies chères comme Air France de payer des taxes élevées et de les répercuter à ses clients. Mais il empêche les low-cost de se développer. Cela ne pourra pas continuer ! Dans cinq ans, je pense que tout aura changé. Mais Air France ne sera jamais une compagnie low-cost. C\'est un concept qui leur est totalement étranger. Je n\'ose pas imaginer les sommes qu\'ils ont dépensées pour développer et lancer la marque Hop ! Voilà la démonstration parfaite de leur ignorance totale en matière de prix bas. Ils viennent de reconnaître la perte de 700 millions d\'euros sur leurs vols courts et moyens courriers. Pour moi, Hop signifie « High Ordinary Prices ». Air France n\'y connaît rien en prix bas. Ils n\'ont aucune perspective de succès à long terme ». 
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