Prévisions et dividendes au centre de la saison des résultats à Wall Street

Après une semaine sans grande tendance, les marchés américains espèrent que la saison des résultats, qui démarre ce lundi, relancera leur dynamique haussière. Et qu'elle permettra de briser le seuil des 1.335 points, au-dessus duquel l'indice S&P 500 a fait une brève incursion le 6 avril. Ce palier technique correspond au double du point bas touché le 9 mars 2009. « Le S&P 500 pourrait grimper à 1.350, voire 1.400 points pendant la période des publications, prédit David Bianco de Bank of America-Merrill Lynch. Car l'activité manufacturière robuste, la hausse des cours du pétrole et l'appréciation de l'euro devraient entraîner de bonnes surprises ». Les premières indications donnent corps à ce pronostic, largement partagé au sein de la communauté financière. Et pour cause. Les résultats trimestriels déjà publiés en raison d'exercices fiscaux décalés, ont été supérieurs aux prévisions, notamment sur le secteur technologique (Oracle, Adobe, Micron). Tout comme les chiffres de ventes des grands distributeurs américains en mars.Comme il est de tradition, c'est Alcoa, le premier producteur américain d'aluminium, qui donnera le coup d'envoi ce lundi soir après la clôture de Wall Street. JPMorgan (mardi), Google (jeudi) et Bank of America (vendredi) suivront avant que le rythme des publications ne s'accélère la semaine prochaine. Selon le consensus des marchés, les profits des entreprises composant le S&P 500 devraient progressé de 13 % par rapport aux trois premiers mois de l'année dernière. Une croissance logiquement inférieure à celle des trimestres précédents (respectivement +31 % et +37 % au troisième et quatrième trimestre 2010), en raison d'une base de comparaison moins favorable. Le chiffre d'affaires cumulé est pour sa part attendu en hausse de 8 % sur un an et stable en rythme séquentiel.Trésors de guerre« Mais les investisseurs vont surtout surveiller les prévisions des entreprises et la façon dont elles prévoient de faire face à la hausse des prix de l'énergie et à la stagnation de leurs marges, estime Kenneth Polcari d'Icap Securities. Ils attendront également des hausses de dividendes alors que les sociétés ont accumulé des trésors de guerre au cours des deux dernières années. » Les grandes banques américaines, suite au feu vert accordé par la Réserve fédérale, et les grandes compagnies informatiques ont récemment donné un avant-goût en relevant nettement la rémunération de leurs actionnaires. « Les dividendes sur le S&P 500 ont progressé de 7,4 % au premier trimestre, explique Howard Silverblatt de Standard & Poor's, et la hausse devrait être de 15 % au deuxième ». De quoi permettre au S&P 500 de revenir vers son plus haut de clôture annuel du 18 février à 1.343,01 points.Jérôme Marin, à New York
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