Le pari de l'emploi des seniors n'est pas gagné

En plein débat sur les retraites, le ministre du Travail, Eric Woerth, en visite sur un chantier parisien, a déclaré jeudi que les grandes entreprises commençaient à considérer que les salariés de 55 ans et plus avaient encore un avenir dans l'emploi. « Mais on a encore des progrès à faire », a-t-il ajouté, même si « la voie est prise ». Lors de ce déplacement consacré à l'emploi des seniors sur un chantier de l'entreprise Eiffage, dans le 13e arrondissement de Paris, le ministre a rappelé que la réforme des retraites, qui doit être dévoilée mi-juin, comporterait des mesures pour tenir compte de la pénibilité de certaines conditions de travail. Il a également répété que pour qu'un salarié puisse partir en retraite anticipée, la pénibilité devra être avérée et pouvoir se mesurer.Interrogé sur un possible dispositif « zéro charge » pour les entreprises qui embaucheraient des seniors, il a expliqué que « le problème de l'emploi des seniors » était qu'il fallait faire en sorte « qu'à 50 ou 55 ans, on ne décroche pas du marché de l'emploi ». TutoratEt d'ajouter : « La vraie question, c'est comment on considère qu'à partir de 55 ans les gens ont encore un avenir dans l'entreprise, un plan de carrière, une ambition » et puissent avoir « une formation, des postes adaptés ». Le secrétaire d'Etat à l'Emploi, également présent lors du déplacement, a insisté sur le tutorat. Ce dispositif, qui permet à des salariés de plus de 50 ans de former des jeunes, est mis en place chez Eiffage qui compte 11.500 salariés, dont 25 % ont plus de 50 ans. Cette entreprise « modèle », selon les termes de Laurent Wauquiez, compte un millier de tuteurs. I. M. avec AFP
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