GDF Suez pousse ses feux nucléaires à l'international

énergieOpérateur nucléaire sur le seul territoire belge aujourd'hui, GDF Suez ne veut pas en rester là. Accompagnant Nicolas Sarkozy au Brésil en début de semaine, son PDG, Gérard Mestrallet, a signé un accord avec Electronuclear, filiale de l'électricien public Electrobras, pour travailler aux « conditions de réussite d'un programme nucléaire». « Notre objectif est d'être prêt au moment où le gouvernement brésilien décidera de construire de nouvelles centrales nucléaires », souligne Gérard Mestrallet, qui n'exclut pas une décision en 2010. « Les pouvoirs publics nous encouragent », ajoute-t-il. GDF Suez est le deuxième électricien du pays, avec 7.000 MW en exploitation et 3.400 MW en construction, principalement dans l'hydraulique.D'ici à la mi-octobre, GDF Suez et ses partenaires Areva et Total attendent la réponse à l'appel d'offres lancé par Abu Dhabi pour construire et exploiter quatre EPR. « Impossible de faire un pronostic, le client négocie jusqu'à la dernière minute avec chacun des trois candidats », assure un proche du dossier. Les offres avec les prix définitifs n'ont pas encore été remises. Pour faire face au poids des États-Unis dans la région, chaque consortium s'est adjoint un allié américain. Les Français, qui ont mis dans la balance le poids d'EDF, sont aussi associés à l'ingénieriste Bechtel, partenaire d'Areva aux États-Unis. Les Coréens ont été rejoints par Westinghouse. Et le japonais Hitachi est associé à General Electric.projet en roumanieAux États-Unis, GDF Suez, déjà producteur d'électricité indépendant et deuxième fournisseur des clients industriels et commerciaux, « regarde de près le nucléaire », selon Gérard Mestrallet. « Notre taille et notre expérience nucléaire nous valent de nombreuses sollicitations pour des partenariats », note Zin Smati, PDG de GDF Suez Energy North America. Mais le contexte est peu favorable à une reprise rapide de l'atome : Obama le soutient moins que Bush ; les électriciens, trop petits, n'ont pas les moyens d'investir, et la faiblesse des prix du gaz rend le nucléaire peu compétitif.Outre la Roumanie, où il participe à un projet de centrale, la France où il aura 25 % du prochain EPR, et la Grande-Bretagne, où il construira deux EPR d'ici 2018/2020, GDF Suez tente en Belgique d'obtenir l'allongement, au-delà de 2015, de la durée de vie de ses trois plus vieilles centrales (soit 2.000 MW). Pour les prolonger de dix ans, l'État demande des taxes anticipées sur les futures recettes, de 250 millions d'euros par an. « Sur ces dix ans, ces centrales nous rapporteront 100 millions d'euros de marge brute par an, en ayant couvert les 800 millions d'investissement nécessaires à leur prolongation », s'insurge Gérard Mestrallet. La discussion est loin d'être close.
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