L'électronique sud-coréenne et chinoise a fait son show à Las Vegas

Les pays émergents se sont imposés au Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Les Intel, Microsoft et autres mastodontes américains ne sont désormais plus les seules stars du plus grand rendez-vous mondial de l'électronique grand public, auquel « La Tribune » était conviée par Motorola. Anecdote révélatrice, les quelque 5.000 journalistes présents ont dû faire la queue durant une heure environ avant de pouvoir assister à la conférence de presse du sud-coréen Samsung. Pour les plus chanceux, car nombre d'entre eux se sont vu refuser l'accès de la salle, devenue rapidement comble. Samsung y présentait, entre autres nouveautés, sa tablette tactile Galaxy Tab, considérée par bien des analystes comme le meilleur « iPad killer », c'est-à-dire comme l'alternative la plus solide à la célèbre tablette du géant américain Apple.Samsung et son compatriote LG ont également frappé très fort dans le domaine de la télévision connectée à Internet, la « smart TV. » D'autant plus fort que le Goliath de l'Internet, l'américain Google, avait renoncé à présenter sa Google TV au CES, pour cause de bugs informatiques. Ennuyeux pour la firme californienne, quand on sait que la moitié des téléviseurs vendus dans le monde en 2014 seront connectés à Internet, selon le cabinet Gfk. De la même façon, sur le segment des smartphones, ces téléphones sophistiqués qui permettent de surfer sur Internet, Samsung et LG n'entendent pas désarmer face à l'iPhone d'Apple et au BlackBerry du canadien Research In Motion. La preuve avec la présentation de l'Optimus Black de LG, le smartphone le plus fin du monde d'après son constructeur. Mais également avec l'Infuse 4G de Samsung, sans oublier l'Ideos X5 du chinois Huawei.Conquête des États-UnisLes grands noms de l'électronique sud-coréenne et chinoise n'ont pas été les seuls à faire de l'ombre aux titans américains, durant le CES. Le chinois Hanvon Technology a également fait parler de lui. Notamment en raison de ses ambitions dans le secteur réputé très porteur des tablettes tactiles et des e-readers (lecteurs de livres numériques). La TouchPad B10, la HPad A112... Le groupe a présenté une kyrielle de tablettes, fonctionnant avec les systèmes d'exploitation Android de Google et Windows 7 de Microsoft. Des systèmes également utilisés pour les tablettes du coréen Viliv, très remarqué durant le CES.Surtout, Hanvon, qui avec sa ligne WISEreader détient 70 % du marché chinois des lecteurs de livres numériques et entre 8 % et 10 % du marché mondial (contre 29 % à 36 % pour l'américain Amazon d'après le cabinet Display Search), entend partir à la conquête des États-Unis dès juin ou juillet, marchant ainsi sur les plates-bandes du Kindle d'Amazon. « Amazon n'est pas un groupe de haute technologie, contrairement à nous. Notre produit sera donc meilleur que le leur », a lancé Jessica Zhang, l'une des dirigeantes de Hanvon, lors d'un entretien avec l'agence Bloomberg. Une ambition qui doit inciter « les entreprises américaines de toute taille à continuer à innover afin d'accroître leur compétitivité », a déclaré Jeff Immelt, président de General Electric, lors du CES. « Le reste du monde bouge plus vite que nous », a reconnu le patron de GE.
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