Le printemps est de retour. Avec lui, le festival de Deauville qui donne, comme chaque année, la part belle à la musique de chambre et aux jeunes talents. De jeunes pousses qui ont bien souvent largement brillé par la suite si l'on reprend les programmes des précédentes éditions où l'on retrouve des noms qu'il n'est plus besoin de présenter : Renaud Capuçon, Jérôme Pernoo, Jérôme Ducros ou Nicholas Angelich. Sans parler du Cercle de l'Harmonie (sur instruments anciens), « qui irrigua quelques mémorables éditions du festival et révéla le talent prometteur de Jérémie Rhorer au monde musical, et celui, si fédérateur, de Julien Chauvin. Toujours en résidence à Deauville, Le Cercle de l'Harmonie connaît aujourd'hui le succès que l'on sait et partout en Europe, tant au concert qu'à l'opéra », confie Yves Petit de Voize, le directeur de cette quinzième édition deauvillaise.Et de fait, cette fête printanière est souvent l'occasion de partager les émotions de ces jeunes musiciens (certains ne sont même pas majeurs), totalement passionnés par leur instrument, qui ne savent pas encore s'ils feront carrière mais tellement prêts à donner 110 % de leur énergie au service de la musique.Cette année encore, le festival de printemps de Deauville place la musique romantique en haut du pavé. Il faut dire que les plus belles pages de la musique de chambre ont été écrite durant cette période bénie où l'évocation de l'amour malheureux et l'impérieuse nature ont inspiré les plus grands compositeurs.Au menu donc, des oeuvres de Schubert, Schumann, Brahms et Liszt, pour l'essentiel. Les concerts sont concentrés sur les week-ends, le prochain rendez-vous étant donc fixé vendredi 15 avril. Ce jour, sera donnée la sonatine pour violon et piano opus 137 de Schubert avec Alina Ibragimova au violon et Jérôme Ducros au piano. De même, le quatuor pour piano et cordes opus 47 de Schumann. Deux pièces particulièrement brillantes. Dimanche 17, grand moment à nouveau avec la « Kreisleriana » pour piano opus 16 de Schumann avec Nicholas Angelich au piano. Le week-end de Pâques, un menu de choix avec un programme Liszt (« Élégie n° 2 » pour violoncelle et piano, « Troisième Année de pèlerinage) avec Bertrand Chamayou au piano. Là encore, ce jeune talent qui a su démontrer l'étendue de sa technique et sa sensibilité dégage une énergie incroyable. Il sillonne d'ailleurs aujourd'hui le monde entier. Beethoven sera à l'honneur, samedi 23 avril, avec le « Trio n° 7 à l'Archiduc », pour piano et cordes opus 97 avec David Kadouch au piano, Carole Petitdemange au violon et Yan Levionnois au violoncelle. Le concert de clôture du 24 avril sera, quant à lui, l'occasion de rendre hommage à Gustav Mahler dont on fête le centenaire de la mort. Au programme, les « Lieder eines fahrenden Gesellen », avec pas moins d'une dizaine de musiciens pour jouer cette oeuvre, sous la direction de Marius Stieghorst de l'Atelier de musique. À l'opposé du Cercle de l'Harmonie, cet ensemble est composé d'instruments modernes et réunira « tous ces jeunes et inspirés chambristes pour un concert de clôture où leur talent et leur enthousiasme sauront assurément créer un événement orchestral aussi éblouissant que charmeur », lance Yves Petit de Voize.À la différence des précédentes éditions qui se déroulaient dans l'antre des ventes de yearlings et plus récemment au CID, le palais des congrès de Deauville, ce quinzième festival de Pâques se déroulera dans le théâtre du Casino de Deauville. Soit le poumon de cette ville balnéaire. La preuve du succès grandissant de cet événement. Festival de Pâques de DeauvilleThéâtre du Casino de Deauville14800 Deauville Jusqu'au 24 avril.Tél. : 02.31.98.66.00.Site : www.musiqueadeauville.com

latribune.fr

11 Avr 2011, 21:26

Partager :