Le Nasdaq et l'ICE ne baissent pas les bras

Pour Nasdaq OMX et InterContinental Exchange, la partie n'est pas encore terminée. Peu après le rejet officiel de leur offre, les deux groupes ont réaffirmé par communiqué leur volonté d'acquérir Nyse-Euronext. Le Comité de direction de l'opérateur transatlantique « prive ses actionnaires des bénéfices d'une offre supérieure, au détriment de tous les principes fondamentaux de gouvernance », estime Robert Greifeld, le PDG de Nasdaq OMX. « Nous avons reçu des retours très positifs de la part des parties prenantes et nous espérions, au moins, que Nyse-Euronext allait accepter de discuter des avantages de notre combinaison, » poursuit-il. « Nous allons continuer à rencontrer les investisseurs, les clients et les régulateurs pour démontrer que notre proposition est supérieure sur bien des points », renchérit Jeffrey Sprecher, le patron de l'ICE. « Approche non sollicitée »« Notre décision est entièrement dictée par les intérêts de nos actionnaires », a répondu Duncan Niederaeur, leur homologue de Nyse-Euronext au cours d'un entretien accordé à CNBC. Car il faut distinguer « le prix d'aujourd'hui et la valorisation future », explique-t-il. L'offre hostile du Nasdaq et de l'ICE représente bien une prime immédiate de 19 % par rapport au projet de fusion avec Deustche Börse, mais elle va à l'encontre de « la stratégie de long-terme de création de valeur » à laquelle l'opérateur souhaite se tenir. « Il n'y a pas deux offres concurrentes : il y a d'un côté un accord pour former une formidable société et de l'autre une approche non sollicitée », martèle-t-il. « Dans une optique globale, la fusion avec Deutsche Börse est probablement une meilleure option, confirme Kenneth Polcari, d'ICAP Equities. Elle est le résultat d'une volonté mutuelle et semble offrir une vraie globalisation à la fois sur le marché action et sur celui des dérivés. L'offre du Nasdaq est hostile et laisse encore planer trop de doutes sur ses véritables bénéfices et sur la modification du paysage boursier qu'elle pourrait impliquer. » « Il est encore trop tôt pour connaître l'impact de chaque scénario, ajoute Gordon Charlop, de Rosenblatt Securities. Le processus va prendre beaucoup de temps et il y aura d'importants obstacles réglementaires pour ces deux transactions ». Dans chacun des deux camps, on estime pourtant pouvoir obtenir le feu vert des autorités des deux côtés de l'Atlantique.
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