Le cas par cas l'emporte sur la logique sectorielle

L'opposition entre les valeurs défensives et le compartiment cyclique appartient à une époque révolue. La seconde catégorie a, certes, largement contribué au rebond des indices l'an dernier. Notamment du côté des représentants du secteur financier. Entre les plus bas du 9 mars 2009 et fin décembre, l'industrie bancaire a rebondi de 145,8 % au sein du DJ Stoxx 600. Les cours des assureurs, ont, de leur côté, flambé de 101,3 % sur la période tandis que les Bourses européennes limitaient leur progression à 60,7 %. Toujours est-il que l'entrée dans l'année 2010 s'est traduite par une rupture avec les grandes thématiques d'investissements. Il suffit de jeter un rapide coup d'oeil au classement du CAC 40 pour s'en convaincre : la disparité l'emporte sur la logique sectorielle. Parmi les dix meilleurs élèves de la cote, on retrouve, pêle-mêle, deux groupes parapétroliers (Technip, Vallourec), un hôtelier (Accor), un fabricant de semi-conducteurs (STMicroelectronics) ou encore deux sociétés de luxe (PPR, LVMH). Le constat est le même en bas de la liste. Les cinq lanternes rouges du CAC 40 sont autant de représentants sectoriels différents : Peugeot, Lafarge, Société Généralecute; Générale, GDF Suez et Alstom. Dès lors, deux constats s'imposent. catalyseurs spécifiquesD'un côté, les groupes dits défensifs n'ont pas, contrairement aux espérances, rattrapé leur retard accumulé durant la phase de rebond des indices. De l'autre, les opérateurs ont opté pour une approche plus discriminante au cas par cas, dans leur choix de valeurs. Dans une lettre récente, les experts de Prime View évoquaient des « marchés financiers évoluant dans une fourchette de prix relativement large, capés à la hausse par des perspectives de croissance morose et le poids d'un endettement public toujours plus important, mais également protégés à la baisse par une liquidité toujours surabondante partout dans le monde ». Et d'ajouter : « Ceux qui devraient le mieux s'en sortir dans ces marchés volatils et indécis seront les gérants aux stratégies de stock picking ». D'ailleurs, en y regardant d'un peu plus près, on s'aperçoit que les titres les plus entourés bénéficient de catalyseurs spécifiques. Ainsi, les fortes hausses de Technip et Vallourec sont-elles motivées par l'envolée des cours de l'or noir. De même, Accor suscite-t-il l'intérêt des investisseurs dans la perspective d'une scission de ses deux métiers historiques. On peut également citer Vinci, dont le cours a profité du décrochage d'un important contrat avec le Réseau Ferré de France. On l'aura compris. Après, la période des achats à bon compte, l'heure est au retour de la prime à la qualité. Fabio Marquetty
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