Smart affiche ses ambitions dans le numérique à l'école

L'une des priorités du plan numérique pour l'école du ministre de l'éducation, Luc Chatel : faire passer le nombre de tableaux blancs interactifs (TBI) installés dans les classes, de 27.000 actuellement à 185.000 dans trois ans. Une opportunité que le numéro un mondial du secteur, le canadien Smart Technologies dont le chiffre d'affaires 2009 (500 millions d'euros) est en hausse de 30 %, ne veut pas rater. « Nous avons multiplié les implantations à l'initiative des collectivités locales et du plan Ecole numérique rurale. Aujourd'hui nous attendons un geste fort des pouvoirs publics pour généraliser le numérique à l'école », explique Patrick Lelorieux, directeur général de Smart pour l'Europe. L'installation de base ? le tableau et son logiciel ? coûte environ 3.000 euros.Partout, la conversion des écoles au numérique est en marche : un million de TBI devraient être vendus dans le monde en 2010 contre 750.000 l'an passé, selon les prévisions de l'institut Futuresource. 40 % des classes américaines sont déjà équipées. En Grande-Bretagne, pays pionnier dans le numérique scolaire, ce taux grimpe à 70 %. Mais cet engouement ne touche pas encore la France : seuls 6 % des classes ont choisi cet outil pédagogique innovant, permettant aux enseignants de dynamiser leurs leçons et aux élèves de s'impliquer davantage. MARCHé prometteurLes tableaux blancs interactifs de Smart équipent 1,2 million de classes dans le monde et le Canadien domine nettement le marché européen. Il a installé une unité de production de tableaux en Hongrie pour fournir plus facilement ce marché. En France, Smart doit composer avec son concurrent direct le britannique Promethean qui a développé comme lui une offre logicielle très élaborée. « La technologie est mûre depuis longtemps. Ce qui nous différencie des nouveaux arrivants ? comme les Chinois ? sur ce marché prometteur, c'est notre conception des applications, très intuitives dans lesquelles le confort d'utilisation est toujours privilégi頻, poursuit Patrick Lelorieux. Les deux fabricants associent d'ailleurs des enseignants au développement des modules pédagogiques. Ils ont aussi créé chacun une plate-forme communautaire sur Internet où les instituteurs et les professeurs échangent les contenus qu'ils ont créés. Smart prend en charge la formation à ces nouvelles technologies de pédagogie. « Les enseignants ne sont pas tous aussi motivés par l'irruption du numérique dans la salle de classe. Nos modules de formation peuvent durer jusqu'à trois semaines pour s'adapter aux besoins de chacun », observe Patrick Lelorieux. Smart a aussi enrichi son offre de nombreux accessoires (scanner optique, tablettes sans fil, boîtiers de vote...) en complément du TBI. Pour les petites classes, il a aussi développé une table tactile multi-utilisateurs qui permet aux instituteurs de faire travailler des enfants ensemble sur des exercices ludiques.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.