Depuis lundi matin, les quatre opérateurs de téléphonie mobile allemands candidats à la téléphonie mobile à très haut débit peuvent enchérir pour tenter d'empocher une partie des fréquences qui permettront d'offrir les nouveaux services dits « 4G ». Les enchères se feront en plusieurs tours. Leur durée n'est pas connue.Alors que certains pays nordiques ont déjà attribués ces sésames, l'Allemagne est le premier état européen à utiliser le système des enchères. Estimant que « la demande surpasse largement l'offre », l'Agence des réseaux allemande s'attend à « une concurrence sévère » des opérateurs. Selon les estimations, Berlin pourrait ainsi récupérer entre 5 et 8 milliards d'euros de la vente des ces fréquences, dont une partie a été libérée par le passage de la télévision analogique à la télévision numérique. Une somme utile en période de crise économique. Mais qui reste très éloignée des 50 milliards d'euros récoltés en 2000 lors de la mise aux enchères des fréquences de téléphonie de troisième génération (UMTS).Les quatre premiers opérateurs mobiles du pays, T-Mobile, Vodafone Allemagne, E-Plus, filiale du néerlandais KPN et O2, filiale de l'espagnol Telefónica, ont annoncé leur candidature. Mais E-Plus et O2 ont dénoncé les conditions de l'opération. Selon eux, elles favorisent leurs deux gros concurrents T-Mobile et Vodafone. Ils craignent que seuls trois des candidats n'arrivent à leurs fins sur les fréquences du dividende numérique, ce qui laisserait l'un des deux plus petits acteurs sur la brèche, vraisemblablement E-Plus. Même Bruxelles s'est immiscé dans le débat s'inquiétant d'éventuelles distorsions de concurrence. observation à la loupeRésultat, le gouvernement allemand a promis d'observer à la loupe les conditions de la concurrence « trois mois après les enchères » et, s'il y a distorsion, d'y « remédier ». La France n'a pas encore arrêté le mode d'attribution des fréquences pour la 4G. Il devrait l'être prochainement afin de lancer officiellement le processus dans le courant du second semestre 2010. O. Pi.

latribune.fr

11 Avr 2010, 23:19

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