La cote de l'exécutif auprès des dirigeants de TPE plonge

La défiance est de mise. Quatre mois après son élection, François Hollande et le gouvernement dirigé par Jean-Marc Ayrault n’ont vraiment plus vraiment la cote auprès des dirigeants de TPE. La cote de confiance du gouvernement intégrée au baromètre trimestriel de confiance Fiducial réalisé par l’IFOP cet été a plongé de neuf points pour s’établir à - 32.Selon l’enquête menée auprès d’un millier de chefs d’entreprises de moins de vingt salariés, « le sentiment de prise en compte des préoccupations des patrons de TPE par le gouvernement demeure faible (22%), à un niveau comparable à celui enregistré par François Fillon et ses ministres en avril 2011 (24%) et octobre 2011 (23%) ».Des résultats à relativiser« Ce constat négatif est à relativiser, la confiance exprimée envers les nouveaux dirigeants politiques s’établissant sensiblement au même niveau que celle observée en 2011 et jusqu’en janvier 2012 à l’égard de leurs prédécesseurs », explique l’étude. « Cette appréciation critique de la politique menée actuellement tient sans doute aussi pour partie à une sympathie partisane des patrons de TPE davantage orientée à droite. Ainsi, 32% seulement des dirigeants interrogés estiment que les mesures annoncées ou envisagées par François Hollande et par le gouvernement vont permettre de relancer l’économie, et 37% que la politique menée intègre bien les enjeux et les spécificités rencontrés par la France ».Dispositif phare de ce début de mandat, la conférence sociale n’a pas convaincu. Les chefs d’entreprises remettent en cause l’efficacité de cette rencontre entre le gouvernement, les partenaires sociaux et les collectivités sur la protection sociale (67%) et jugent qu’elle n’a pas permis de trouver de solutions pertinentes dans ce domaine, et plus encore sur l’emploi (76%) et le pouvoir d’achat (79%). On pourrait comprendre leur impatience si toutes les négociations étaient achevées. Or, les dernières prendront fin le 31 mars 2013 !Toute l’action du gouvernement n’est toutefois pas bonne à jeter pour les entrepreneurs. Le pacte de croissance décidé lors du sommet de l’Union Européenne du 28 juin 2012, s’il ne recueille l’adhésion que d’une minorité des dirigeants interrogés (46%), est cependant crédité d’une efficacité plus importante que les actions économiques menées au niveau national (+14 points). En outre, les patrons de TPE évaluent positivement les mesures salariales, en particulier la limitation de la rémunération des dirigeants des entreprises publiques (81%) et la hausse de 2% du SMIC au 1er juillet (79%). La réforme du statut de l’auto-entrepreneur est favorablement accueillie en ce qui concerne la limitation de ce régime social à un ou deux ans (69%).La situation financière des TPE se dégradeReste que cette défiance globale est entretenue par des motifs objectifs d’inquiétudes. Ainsi, 30% des dirigeants jugent désormais leur situation financière préoccupante. Ils étaient 27% en janvier. Heureusement, seuls 16% d’entre eux disent avoir constaté davantage de difficultés d’accès au crédit au cours des 3 derniers mois. « Les exigences des banques dans ce contexte ne se sont pas pour autant renforcées », constate l’étude.Des conséquences sur l’emploiDans ce contexte, sachant que 80% d’entre eux anticipent une hausse d’impôts importante en 2013, voire même « très importante » dans 21% des cas. Les dirigeants de TPE prévoient d’ajuster leurs effectifs au troisième trimestre en recourant davantage au CDD et en supprimant des postes. Les TPE avaient créé des emplois au premier semestre. 
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