Rome essaie d'arracher l'accord des syndicats sur Alitalia

Le gouvernement italien et les industriels transalpins, prêts à reprendre la compagnie aérienne Alitalia et réunis dans un consortium, la CAI (Compagnie aérienne italienne), avaient jusqu'à hier soir pour arracher l'accord des neuf syndicats au plan de reprise. Les représentants du personnel d'Alitalia, déclarée insolvable, bataillaient ferme sur le plan industriel, préparé par les industriels italiens, notamment sur les emplois qui ne seront pas conservés dans la nouvelle compagnie ainsi que sur les conditions salariales.8.000 PERSONNES SUR LE DEPARTLe plan de reprise prévoit une réduction, la première année, des coûts annuels du personnel de 1,2 milliard à 700millions d'euros. À cet effet, les repreneurs ont conçu un contrat de travail "unique" pour les divers types de salariés de la nouvelle compagnie, ne distinguant plus les pilotes des autres personnels. Ce qui devrait se traduire par une baisse des salaires. Une perspective qui a provoqué la colère des syndicats de pilotes tandis que les grandes centrales syndicales, comme la CGIL, sont mobilisées sur le sort du personnel au sol, en particulier dans la maintenance. Cette activité a déjà été externalisée en 2005, ses 8.300 employés étant sous le contrôle du holding public Fintecna. Enfin, l'activité cargo pourrait être reprise par des entrepreneurs privés. Deux candidats ont officialisé leur intérêt auprès de l'administrateur judiciaire d'Alitalia.Selon le ministre du Travail, Maurizio Sacconi, qui conduisait hier lesnégociations, seuls 3.250 des 17.500 emplois au total seront supprimés. Les salariés licenciés devraient bénéficier d'un plan social d'un coût d'environ 200 millions d'euros payé par l'État. En outre, 2.750 postes devraient être externalisés à l'image des activités de maintenance, administratives, informatiques et les call-centers. La nouvelle Alitalia emploierait 11.500 salariés. En outre, 2.000 autres emplois à temps déterminé ou précaires, non comptabilisés dans les actuels 17.500, seront supprimés. Au total 8.000 personnes vont quitter Alitalia.Enfin, la compagnie Air One dirigée par Carlo Toto, qui doit fusionner avec Alitalia, ne va transférer que 1.900 de ses 3.200 employés. Carlo Toto fait pression sur les syndicats pour qu'ils acceptent le plan de reprise.
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