Rapport sur PSA : la mauvaise santé financière confirmée... sauf par la CGT

\"On est très loin des déclarations alarmistes de la direction de PSA Peugeot Citroën, de certains commentateurs et du rapport Sartorius\", claironne la CGT après la présentation du premier volet, ce matin, du rapport du cabinet Secafi sur la santé financière du groupe automobile. Les autres syndicats sont toutefois nettement plus nuancés. Le rapport va même, pour les autres organisations, dans le même sens que celui remis en septembre par l\'expert du gouvernement Emmanuel Sartorius, lequel critiquait durement direction et actionnaires pour leur stratégie et leur manque de dialogue mais estimait que la nécessité d\'un plan de réorganisation n\'était \"pas contestable\". La direction de PSA indique quant à elle que, \'\"après le rapport Sartorius, le diagnostic sur la situation financière du groupe qui a été établi par le cabinet Secafi confirme la gravité de la situation\".Résultats faussés\"Le rapport souligne que les résultats du 1er semestre 2012 -perte nette de 819 millions d\'euros- sont faussés par un jeu de provisions \"non courantes\" très lourd. Ainsi le résultat net présenté est plombé par 612 millions de provisions exceptionnelles et par un niveau d\'investissement record, principalement à l\'international\", argue le communiqué de la CGT.Mise dans le rouge artificielleLe cabinet Secafi avait été mandaté par le CCE de PSA fin juillet. Son rapport, d\'après la CGT, met en évidence que la division automobile de PSA est \"mise dans le rouge artificiellement par des transferts aux autres sociétés du groupe, réalisés notamment par le biais des surfacturations\". La CGT affirme donc que \'le rapport conteste l\'assertion de Philippe Varin (patron de PSA) selon laquelle \"le groupe PSA brûlerait 200 milions d\'euros de cash par mois\". La CFDT et de la CFTC, comme le SIA, principal syndicat de l\'usine d\'Aulnay qui doit fermer d\'ici à 2014, réfutent cette interprétation de la CGT.  Ils estiment que Secafi confirme que le groupe brûle bien 200 millions d\'euros de liquidités par mois.Casse de l\'emploiLe rapport incrimine, selon le syndicat, \"la politique de rachat d\'actions et de dividende\", qui, \"depuis 12 ans, a coûté 6 milliards d\'euros à l\'entreprise, dans le seul intérêt des actionnaires, au détriment du développement économique et de l\'emploi. Elle s\'est poursuivie jusqu\'en août 2011\". Secafi \"ne considère nullement que la production automobile en Europe n\'est pas rentable\".  La CGT y trouve la confirmation que \"ce qui est en cause, ce n\'est pas le coût du travail en France, mais plutôt le coût du capital et l\'appétit de Philippe Varin pour une globalisation à marches forcée avec son cortège de délocalisations et la casse de l\'emploi en Europe\". 
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