Les épousailles de Disney et Marvel, Kraft qui croquerait volontiers Cadbury, le secteur de la pharmacie en effervescence? Les fusions et acquisitions amorcent leur retour, après des mois de disette. Une aubaine pour les gérants de portefeuilles qui vont pouvoir proposer à leurs clients une thématique d'investissement « OPA » (offres publiques d'achat), plus sexy que les classiques arbitrages entre valeurs défensives et secteurs cycliques, qui ont prévalu au cours des douze derniers mois.Les stratégistes de Standard Life ont saisi la balle au bond. Mais, dans sa dernière lettre de conjoncture, la société de gestion ne se contente pas de dresser une liste de sociétés susceptibles de faire l'objet d'une OPA. Pour Standard Life, une excellente façon de tirer profit de la reprise des fusions-acquisitions consiste à miser sur le secteur bancaire. Tout simplement parce que les banques d'affaires, qui conseillent les entreprises sur leur stratégie de croissance externe, sont rémunérées par des commissions équivalant à un certain pourcentage du montant des acquisitions.Et pour Standard Life, s'il n'y avait qu'une banque à jouer, ce serait Lazard. « Les entreprises font de plus en plus appel à de ?petites? banques comme Lazard pour les conseiller, car elles les jugent plus impartiales que les très grandes structures », explique Standard Life. De plus, souligne la société de gestion, Lazard a réussi le tour de force de tirer parti de la crise bancaire qui a éclaté en septembre 2008, en conseillant ses rivales malheureuses, notamment la tristement célèbre Lehman Brothers, dans le cadre de leurs restructurations. Enfin, la banque n'a pas manqué de récupérer certains des talentueux financiers dont ses concurrentes mal en point ont été contraintes de se séparer. La « boutique » Lazard est devenue incontournable. Christine Lejoux

latribune.fr

12 Oct 2009, 1:43

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