L'« information à la demande » à l'épreuve du terrain

« Pour la société Van Marcke, l'informatique n'est pas simplement un outil, c'est un actif de l'entreprise, un actif qui génère de la valeur ajoutée. » Caroline Van Marcke sait de quoi elle parle : elle est directrice du système d'information (DSI) et membre de la troisième génération de dirigeants de ce groupe familial belge. Van Marcke a deux métiers : la fabrication de mobilier de bureaux, de laboratoires, de sanitaires industriels? et la distribution en gros de sanitaires et de chauffage. La société, basée à Courtrai, près de la frontière française, a réalisé un chiffre d'affaires de 714 millions d'euros en 2008 et emploie 1.570 salariés.L'originalité de cette entreprise est à chercher du côté de son informatique. Plutôt que rebâtir son système d'information (SI) autour de progiciels intégrés, Van Marcke a procédé à ce que sa DSI appelle une « e-transformation ». L'entreprise a fait évoluer son informatique d'un système relativement complexe et réservé à quelques-uns vers une configuration orientée « services et informations aux usagers », accessible à tous. « Nous voulions que chacun de nos employés, de nos partenaires, de nos fournisseurs et des 35.000 installateurs qui travaillent avec nous, puisse accéder à l'information qui le concerne, selon son profil et ses autorisations, à n'importe quel moment et depuis n'importe où », détaille Caroline Van Marcke. La fameuse « informatique à la demande » et de codéveloppement?IBM, le partenaireVan Marcke a préféré l'évolution pas à pas plutôt que la rupture radicale. En accord avec IBM, son partenaire dans cette démarche, la société a ajouté des briques fonctionnelles à son système. Elle a gardé ses logiciels transactionnels pour les applications de gestion commerciale et de comptabilité. « Ces logiciels, développés en interne, tournent sur des ordinateurs AS/400 et fonctionnent parfaitement, précise Caroline Van Marcke. Nous n'avions aucune raison de les remplacer. » En revanche, Van Marcke a enrichi son système de logiciels pour le commerce électronique, l'analyse de données, la consultation de catalogues en ligne, le travail collaboratif, etc. Dans les bureaux comme dans ses points de vente, elle a remplacé les micro-ordinateurs par des terminaux connectés à l'informatique de l'entreprise par Internet.La principale difficulté d'une telle démarche est qu'il faut faire cohabiter et collaborer des logiciels de générations successives, développés dans des langages et des environnements systèmes fondamentalement différents. « Les économies d'échelle réalisées et la richesse des services apportés aux employés et aux partenaires de la société justifient amplement une telle transformation », conclut Caroline Van Marcke. Sophy Caulier informatique
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