Promenades dans les vignes de Lalande-de-Pomerol

vinsDepuis trois semaines, les vendangeurs s'affairent dans les vignes de Néac et de Lalande-de-Pomerol. La récolte est superbe et, dans les domaines, les jeunes maîtres de chais évoquent déjà un millésime digne de 1982, ajoutant que les anciens « parlent de 1961 ». Les conditions climatiques ont été telles que le raisin a parfaitement mûri, qu'il a de la matière et que les conditions sanitaires sont excellentes.Néac ? Lalande-de-Pomerol ? Nous sommes à quelques kilomètres au nord de Libourne ; nous avons passé l'appellation Pomerol, traversé la petite rivière de la Barbanne et nous venons d'entrer dans l'appellation lalande-de-pomerol. Elle englobe les deux villages et elle n'a pas atteint la réputation du célèbre voisin pomerol, sauf auprès des amateurs avertis. Et comme le dit si bien Michel-Pierre Massonie, du Château Perron, « on fait à Lalande-de-Pomerol des vins qui sont meilleurs qu'à Pomerol ». Et qui sont moins chers, car une bonne bouteille se négocie entre 10 et 25 euros chez les cavistes.Michel-Pierre Massonie, par ailleurs grand bailli de l'appellation, a sans doute raison. Le terroir de Lalande-de-Pomerol est fort intéressant. Le sol est argilo-graveleux, avec ce mélange d'oxyde de fer compacté avec d'anciennes alluvions, la fameuse crasse de fer. Le cépage merlot y est roi. Il entre à hauteur de 80 % à 85 % dans l'assemblage. On lui adjoint aussi le cabernet franc et un soupçon de cabernet sauvignon.Sur 1.100 hectares, on compte 192 propriétés, souvent familiales, avec une tendance à la concentration au cours des dix dernières années.La palette et les styles de vins sont larges. Au Château Perron, le millésime 2004 de la cuvée La Fleur présente une structure tannique vigoureuse, trépidante. trame aromatiqueAu Château Laborde, où la famille Trocard fait du vin depuis quinze générations, l'équilibre caractérise le 2006 pour un vin délicat, féminin avec des notes fruitées enveloppantes. C'est du reste là une des qualités principales de l'appellation. Les vins y sont soyeux, ils enveloppent le palais d'une trame aromatique.Au Château Haut-Surget, Maurice Ollet a repris l'exploitation familiale de huit hectares en 1956, après un gel catastrophique. Il est fier aujourd'hui de voir son petit-fils diriger une exploitation de 40 hectares. Son millésime 2005 a toutes les qualités d'un grand vin de garde mais il est aujourd'hui fermé. « Ce n'est pas grave si vous avez une bonne cave », assure Maurice Ollet. Et il a bien raison.Si vous cherchez un vin à boire de suite, cherchez le Château Haut-Goujon 2003, ou le Château Grand-Ormeau 2003, voire le Canon-Chaigneau 2000. Autre domaine à découvrir, le Château Siaurac d'Aline et Paul Goldschmidt, qui ont replanté en 1998 leur propriété, y trouvant l'occasion de faire une gamme abordable de vins plaisirs. Enfin, au Château Garraud, Vincent Duret obtient une belle complexité en assemblant les vins élevés en barriques neuves (40 %) et ceux élevés en barrique d'un ou de deux ans. n « On fait à Lalande-de- Pomerol des vins meilleurs et moins chers qu'à Pomerol. »
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