Juliette Longuet, au bonheur des dames

C'est une tornade. Pétillante. Ravissante. Du haut de son appartement-show room, avec une vue à couper le souffle sur Central Park, Juliette Longuet fait le bonheur de ces dames. De chics Américaines, qui veulent être élégantes pour travailler et le rester pour leurs nombreux cocktails le soir sans avoir à se changer. Depuis six ans cette jeune femme à la joie de vivre communicative crée une mode efficace et intemporelle qui lui assure une jolie notoriété à Manhattan. Une marque bâtie avec des creux et des déliés, mais principalement de la constance et une immense foi en l'avenir. « J'ai toujours enfoncé les portes avec candeur », explique-t-elle. Et de fait, son parcours est une succession d'opportunités, créées ou saisies au vol. Diplômée de l'ISC Paris (école de commerce et de management), c'est en faisant un petit boulot d'hôtesse qu'elle ose glisser son CV à un décideur de chez L'Oréalcute;al. L'affaire est rapidement conclue : Juliette Longuet est embauchée à Miami. Là, son goût pour le style lui vaut des compliments récurrents, « alors pourquoi ne pas en faire un métier ? », se dit-elle. En 2004, elle boucle ses valises, s'installe à New York, s'inscrit au Fashion Institute of Technology, dont elle ressort diplômée en deux mois et dessine ses premiers modèles. Un investisseur la prend alors sous son aile. Elle démarre en trombe chez Saks et 150 boutiques à travers les États-Unis lui passent commande. Mais son partenaire financier flairant la bonne fortune lui vole tout. Avec des variantes, l'histoire, fâcheuse, s'est répétée plusieurs fois. Mais cette malicieuse trentenaire n'a jamais voulu baisser les bras. Elle évoque plutôt l'apprentissage de la vie. Bien lui en a pris : aujourd'hui sa marque frôle le million de dollars de chiffre d'affaires et elle s'offre même le luxe de refuser un corner chez Bergdoff Goodman. « Trop cher », balaye-t-elle dans un sourire. Elle a toutefois fait une exception, temporaire, aux Galeries Lafayette à Paris, privilégiant désormais le contact direct avec ses clientes et le monde de la mode new-yorkais. Un univers qu'elle met d'ailleurs à portée de télécommande depuis trois ans avec son émission « NY NY, Paris Paris » sur June TV et qui sera aussi bientôt disponible à bord des avions Air France. « Et avec le sourire ! » Culottée ? Juliette Longuet n'aime pas le mot. Elle préfère répéter à l'envi que l'on ne perd rien à tout tenter. Qui plus est à New York. « Je n'ai pas peur. Si on me disait que Madonna était en bas de mon immeuble, je courrais lui apporter une robe ! Et avec le sourire ! » Il est vrai que Miss Longuet vaut à elle seule tous les manuels de développement personnel ou d'estime de soi. Et n'aime rien tant qu'on lui oppose un refus : cela décuple son envie de parvenir à ses fins, dit-elle. « La confiance en soi, cela ne s'obtient pas dans le regard des autres mais grâce à ses petites victoires personnelles. Et surtout beaucoup de travail et de persévérance. » Prochaine étape : de nouveaux partenaires financiers et une boutique à Paris « quand même ! ».www.juliettelonguet.com
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