Antoine de Salins quitte le Fonds de réserve des retraites pour Groupama AM

Pas de promotion interne. Quelques jours après avoir annoncé le départ de son directeur des gestions Romain Boscher, qui rejoint Amundi comme responsable de la gestion actions, Groupama Asset Management (GAM) a recruté son remplaçant à l'extérieur. Antoine de Salins, actuel membre du directoire du Fonds de réserve pour les retraites (FRR) et président de son comité de sélection des gérants, a été nommé directeur des gestions, directeur général adjoint et membre du comité de direction de GAM. « C'est un remplacement poste pour poste », indique Francis Ailhaud, directeur général de GAM. Il prendra ses nouvelles fonctions le 7 février. Quant à son remplaçant, les pouvoirs publics le désigneront après avis du conseil de surveillance du FRR présidé par Raoul Briet. Il pourrait être connu en mars prochain.Avec Antoine de Salins, c'est le quatrième patron de la gestion que GAM consomme en 10 ans. Il rejoint une société qui, fin novembre 2010, gérait 92,3 milliards d'euros contre 88,8 milliards d'euros à fin décembre 2009. Quatre-vingt dix personnes seront sous sa responsabilité. Sachant que GAM mise sur la multigestion, « sa connaissance du métier de la gestion d'actifs acquise au sein du FRR est déterminante », déclare Francis Ailhaud. OUVRIR DES PORTESLa nouvelle recrue aura notamment pour mission de faire évoluer l'offre de produits. Son engagement dans l'ISR, comme Francis Ailhaud, a aussi joué en sa faveur. Mais ce que GAM attend surtout d'Antoine de Salins, c'est qu'il partage sa connaissance du monde des investisseurs institutionnels. Si GAM est présente auprès des « zinzins » en France et dans les pays où sa maison mère est implantée comme en Italie, elle l'est en effet moins auprès des fonds souverains et au Moyen-Orient, des marchés qui sont à l'étude. La carrière dans le service public du nouveau directeur des gestions pourrait ouvrir des portes. Passé aux affaires financières dans les départements du Trésor en charge des privatisations, du marché financier, des affaires monétaires et de la gestion de trésorerie de la dette de l'Etat et à Bruxelles comme attaché financier, cet énarque a aussi exercé comme conseiller financier à la représentation permanente de la France auprès de l'Union Européenne. Le secteur privé constitue donc une première. Antoine de Salins affirme que son « départ n'est pas lié à la réforme des retraites et son impact sur le FRR ». L'avenir du FRR (35,7 milliards d'euros d'actifs au 30 septembre) reste néanmoins en suspens. T. S.
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