Les derniers jours du bouclier fiscal

C'était une des promesses du candidat Sarkozy. Renforcer le bouclier fiscal, mis en oeuvre quelques mois plus tôt par Jean-François Copé le 1er janvier 2007. Aussitôt élu, le chef de l'État tient parole et fait adopter le 1er août 2007 par le Parlement la loi Tepa (travail, emploi et pouvoir d'achat), incluant l'abaissement du bouclier fiscal à 50 % à partir de 2008 contre 60 % précédemment. Mesure phare du paquet fiscal, le bouclier dans sa nouvelle version se transforme vite en boulet pour le gouvernement Fillon. Non seulement il suscite un flux de critiques qui ne s'est, depuis, jamais tari - d'abord venu de l'opposition il a gagné les membres de la majorité -, mais il s'avère rapidement une épine dans le pied du gouvernement à chaque nouvelle réforme (retraites...). Certes, le coût du bouclier fiscal reste symbolique (près de 700 millions d'euros) et le nombre de contribuables concernés limité (19.000). Mais la médiatisation des chèques versés au titre du bouclier fiscal à des grosses fortunes françaises (30 millions d'euros par exemple à Liliane Bettencourt en 2008) achève de discréditer cette mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy, au point que le président de la République a annoncé à l'automne dernier sa disparition. À l'époque, Nicolas Sarkozy laissait entendre que la mort du bouclier fiscal devait s'accompagner d'une suppression conjointe de l'ISF. Ce n'est finalement pas l'option retenue par Bercy, qui se contente d'un simple aménagement de l'impôt sur le patrimoine. En revanche, quatre années après sa mise en place, un point final sera apporté en juillet au bouclier fiscal après l'adoption de la réforme fiscale, que Nicolas Sarkozy pourrait présenter dès mercredi aux députés de l'UMP qu'il reçoit à déjeuner.
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