Georges Croix, autodidacte féru d'indépendance

Comme le dit Georges Croix, son président, « Prosodie, c'est l'entreprise qui gère la complexité en associant la force et l'agilité. » L'entreprise (900 personnes) a pour emblème un éléphant en équilibre sur un ballon. Et qui « aime bien rester dans l'ombre », ajoute-t-il. Un profil atypique dans le monde des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Opérateur de services, expert informatique et des télécommunications, Prosodie conçoit et héberge des services en ligne multicanal pour l'accès à distance à l'information et l'échange interactif de données. La société a quitté la Bourse en 2007, après le LBO qui a vu Georges Croix, ses associés et les fonds gérés par Apax Partners prendre 100 % du capital. « J'étais content d'être sorti de la Bourse », confie le PDG. « Il m'est insupportable de voir le cours d'une action remonter quand la société licencie. Les nouvelles technologies évoluent très vite. Une entreprise comme la nôtre a besoin d'investir à moyen terme », explique-t-il. À 17 ans chez Renault Après avoir cédé son pôle grand public en 2008 et ses activités aux Etats-Unis en 2009, la société veut se développer par croissance externe, en Europe (où son chiffre d'affaires s'est élevé à 166,2 millions d'euros en 2009), en particulier en Espagne.Georges Croix, 53 ans, est un autodidacte. Il a toujours voulu « être le plus indépendant possible. Depuis tout petit, j'ai toujours eu un problème avec l'autorité ». Il a créé sa première société à l'âge de 25 ans. « J'ai toujours eu le sentiment que je serais président », lâche-t-il, le sourire au coin des lèvres. En 1973, à l'âge de 17 ans, il entre chez Renault où travaillait son père. Il apprend l'informatique sur le tas. « J'ai eu la chance de rencontrer des gens qui m'ont fait confiance », reconnaît-il. « Je suis un affectif. La fidélité est quelque chose d'important. Chez Prosodie, il y a encore des collaborateurs qui étaient là à la création de la société », ajoute-t-il. Au bout de deux ans, il quitte Renault. « Ça n'allait pas assez vite. » Il travaille à la création de l'informatique du loto national. En 1985, il co-fonde le premier centre serveur télématique français, Sytem. L'entreprise est vendue trois ans plus tard à Sligos. « Une catastrophe pour moi. Il était hors de question que je me soumette à une hiérarchie », avoue Georges Croix. En 1989, il fonde la SSII RSDI (Réseaux Systèmes Développement Informatique), qui développe de nombreux services pour SJT, société spécialisée dans la diffusion d'information par téléphone au grand public, dirigée par Alain Bernard. En 1995, il fonde une deuxième SSII, Polisoft. En 1998, naît le groupe Prosodie, de la fusion de RSDI, Polisoft et de la société SJT, qui s'introduit en Bourse. En 2006, le président de Prosodie, Alain Bernard, vend sa part majoritaire, l'entreprise est alors valorisée à 180 millions d'euros. Georges Croix a un mois pour se décider. Ses compétiteurs ont pour nom Neuf Telecom, BT, Belgacom, KPN, Atos, Jet Multimédiaute;dia. Il monte un LBO avec Apax Partners et les deux autres managers de la société. Aujourd'hui, le groupe dispose de six sites d'hébergement (4 en France et 2 en Espagne) et gère plus de 12.000 serveurs clients.
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