L'évangélisation est terminée, mais Internet n'en est qu'aux prémices de ses potentialités en matière de marketing », assure Pascal Gayat, président de Quamediagroup. La société, basée à Aix-en-Provence, est née en 2007 du regroupement de ses activités de consultant en portails et moteurs de recherche Internet et de l'agence média Internet (Adsud) de son épouse, Anne, directrice générale. « Nous voulions constituer une équipe pluridisciplinaire exclusivement centrée sur le digital afin de nous différencier de la concurrence et d'appréhender tous les aspects de la complexité et de l'efficacité d'Internet », explique le dirigeant.Bien vu. En trois ans, l'activité explose : 1,7 million d'euros de chiffre d'affaires sur son premier exercice, 5,2 millions d'euros l'année suivante, plus de 8,5 millions d'euros en 2009. « Cette année, nous approcherons les 12 millions d'euros », prévoit Pascal Gayat, en expliquant être allé convaincre des clients qui jusqu'alors n'avaient pas ou peu exploré le Web comme vecteur de promotion et de vente de leurs produits et services : « Ces sociétés constituent aujourd'hui 60 % de notre portefeuille. »La PME qui revendique plus de 300 clients intervient pour des géants des secteurs de la finance-banque-assurance, du commerce en ligne (VPC, bijoux, bricolage?), du tourisme, etc. Si 45 % de l'activité est tirée par le référencement sur des moteurs de recherche, le reste se répartit entre conseil en stratégie, création de sites, bannières ou jeux, audits, comparateurs de prix, analyse de performances? « Sur 2008-2009, nous avons recruté 45 personnes. En raison de l'attentisme de nombreux acteurs, la crise a limité notre expansion. Mais elle les conduit à considérer désormais Internet comme une planche de salut, observe l'entrepreneur. Ils sentent qu'une approche appropriée peut les aider à maximiser la rentabilité de leurs investissements, voire à bousculer des leaders plus figés sur ces enjeux. »Second LifePour Pascal Gayat, Quamediagroup s'efforce d'accompagner ses clients à discerner l'essentiel du superficiel dans les évolutions du marché sur les dix ans qui viennent. « Des entreprises ont dépensé des milliers d'euros pour s'afficher sur Second Life. Pour quel résultat ? Plus personne n'en parle. En revanche, l'essor des réseaux sociaux via le Net ou la téléphonie mobile structurera vraiment les modes de consommation futurs. » Outre cette capacité de conseil, l'analyse du retour sur investissement, « pragmatique et quasi boursière » selon le dirigeant, constitue l'une des valeurs ajoutées les plus recherchées par sa clientèle. Déjà positionné sur les marchés britannique et allemand, Quamediagroup songe maintenant à accélérer son déploiement international. Des acquisitions ne sont pas exclues, soit pour intégrer de nouvelles technologies, soit pour développer de nouvelles activités. Les recrutements se poursuivront également. « Notre croissance peut paraître impressionnante, mais nous devons garder le rythme tant que le marché n'est pas mature. »

latribune.fr

13 Jan 2010, 23:46

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