« Nous aurons des nouveaux modèles pour le prochain Salon de Detroit, dans un an », assure Olivier François, le Français qui est devenu patron de Chrysler tout en restant responsable de Lancia, marque de luxe du groupe Fiat. En attendant, « ce qu'il faut, c'est endiguer l'érosion de 2009 ». Vaste gageure. Les ventes de Chrysler (y compris Jeep et Dodge) ont plongé de 35,9 % l'an dernier, après une chute de plus de 30 % en 2008. Le bras droit de Sergio Marchionne ? l'administrateur délégué de Fiat qui a noué en juin 2009 une alliance avec l'américain ?, compte sur « un effort publicitaire et des petites interventions esthétiques » sur la gamme actuelle pour passer l'année 2010. Difficile d'imaginer que cela suffira?!L'année suivante devraient donc être enfin commercialisés des nouveaux modèles clés, développés avant le mariage. Il s'agira notamment chez Chrysler d'une grande berline et d'un dérivé cabriolet (successeurs de l'actuelle Sebring) et d'une limousine de haut de gamme, remplaçant la 300C. Ces véhicules devraient avoir leur pendant chez? Lancia, tout comme le grand monospace Voyager re-stylé. Pour la 300C, notamment, « Chrysler a consenti des investissements lourds. Une déclinaison Lancia Flaminia (du nom d'une voiture de prestige italienne des années 1950) aurait du sens ».nouveautés à frais réduitsLes Italiens devraient pour leur part fournir aux Américains leurs modèles plus petits. Sur le stand Chrysler, au Salon de Detroit, trône ainsi une berline compacte Lancia Delta, juste dotée d'une calandre Chrysler. « Nous testons pour voir si cela peut faire une vraie Chrysler ou pas. » Une Delta « chryslerisée » pourrait voir le jour en 2012. Et même la future mini-Lancia Ypsilon (sur base de Fiat 500) « ne serait pas ridicule dans la gamme Chrysler ». Lancement possible en 2013. « On peut développer une gamme totalement commune entre les marques Chrysler et Lancia, vendue suivant les pays sous une marque ou une autre. » En France, les Chrysler devraient être commercialisées sous le label Lancia?!Les marques Chrysler et Lancia entament donc une collaboration privilégiée au sein de l'alliance italo-américaine, qui doit permettre aux deux labels en crise d'avoir des modèles à moindres frais. Demeure une question cruciale?: une grosse berline ou un énorme monospace de 5 m de long taillés pour les États-Unis peuvent-ils convaincre des clients de Lancia, une marque connue pour ses citadines?? Pas sûr. Alain-Gabriel Verdevoye, à Detroit

latribune.fr

13 Jan 2010, 23:46

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