Audit cinglant sur la gestion du CCE d'Air France

La direction d'Air France sort du bois dans l'affaire de la gestion de son comité central d'entreprise (CCE). Dans un mémo interne, elle dit qu'elle « veillera prioritairement » à ce que le CCE ait pour seul objectif de permettre à ses salariés et anciens salariés l'accès à des activités sociales et culturelles. Elle propose d'apporter « son assistance [?] et souhaite avec insistance que les instances dirigeantes du CCE établissent le plus rapidement un plan de redressement ». Car la direction n'augmentera pas son taux de contribution. Ces déclarations interviennent après la présentation mardi au CCE d'un audit sans concession sur la gestion de cet organisme. Le document ne dit mot d'un quelconque « trou inexpliqué de 21 à 24 millions d'euros » dans les caisses, avancé lundi par « Le Figaro ». Il pointe toutefois « une trésorerie structurellement déficitaire, ne retrouvant l'équilibre qu'au travers des versements exceptionnels d'Air France » et une « absence de gestion rigoureuse de la trésorerie ». Il s'interroge aussi sur la quantité de remboursements en espèces ou le bien-fondé de certaines dépenses : frais de nourrice, loyers, contraventions, locations de voiture, maintien de la rémunération de deux salariés ne travaillant plus au CCE?« un rapport à charge et orient頻« Le CCE perd de manière structurelle environ 4 millions d'euros chaque année depuis cinq à six ans, affirme un proche du dossier, rappelant que les comptes 2009 ne sont pas encore arrêtés. Si la trésorerie est aujourd'hui positive, c'est grâce au prêt de 6,1 millions de la banque Fortis au printemps et à l'avance d'Air France sur la subvention 2010 de 10 millions en deux fois, en novembre et décembre. » Majoritaire dans l'équipe qui a dirigé le CCE entre mars 2007 et le 3 novembre 2009, la CFDT dénonce, selon l'un de ses membres, « un rapport à charge et orient頻. Le mandat du pilote, qui a pris la tête du CCE le 3 novembre pour établir un plan de sauvetage, prend fin le 21 janvier. Pour lui succéder, certains poussent à la nomination d'un mandataire afin de réformer le CCE. La CFDT se dit prête à reprendre du service. Fabrice Gliszczynsk
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