Qualcomm tente de s'imposer en Intel du mobile

Devinette : quel est l'élément commun aux téléphones mobiles Nexus One de Google, HD2 de HTC, TG01 de Toshiba ou encore à la tablette Skylight de Lenovo ? Tous fonctionnent avec Snapdragon, un circuit intégré mis au point par Qualcomm et qui utilise un processeur fabriqué par l'anglais Arm Holdings. Qualcomm, pour Quality Communication, domine le marché des puces pour la téléphonie mobile. Un succès qui se retrouve dans sa valorisation boursière. L'entreprise californienne, qui pèse 81 milliards de dollars en Bourse, a réalisé un chiffre d'affaires de 10,4 milliards de dollars en 2009 (? 7 % par rapport à 2008) et un bénéfice net de 1,6 milliard (? 50 %). Elle porte 17,7 milliards de cash à son bilan. Et à l'heure où la mobilité sort du téléphone pour gagner les smartbooks et les tablettes PC communicantes, l'offre technologique de Qualcomm pour le haut débit mobile (3G et 4G) lui ouvre de belles perspectives.Leader incontesté de la technologie CDMA (l'équivalent américain de l'UMTS, la norme 3G européenne) et de ses évolutions, Qualcomm vend ses puces aux plus grands fabricants de mobiles : Nokia, Samsung, LG? Cette branche, qui représente 59 % du chiffre d'affaires, vend des produits, des logiciels et des solutions complètes aux fabricants de téléphones, de smartbooks et d'équipements de télécoms. L'autre grand segment d'activité (35 % du chiffre d'affaires) collecte des droits de licence d'utilisation du portefeuille technologique du groupe ainsi que des royalties sur le prix de vente des téléphones portables.Procès en sérieParticularité de Qualcomm, les procès en propriété intellectuelle. En attaque ou en défense, il ne cesse d'être en conflit juridique avec ses concurrents et parfois ses clients. Les sommes en jeu sont considérables. Récemment, Samsung a versé 1,3 milliard de dollars pour l'utilisation des technologies 3G et 4G de Qualcomm pour une durée de quinze ans. Inversement, le californien a accepté l'an dernier de faire un chèque de près de 900 millions de dollars à Broadcom pour enterrer un conflit sur l'utilisation de sa technologie. Le prix à payer pour sa liberté de mouvement.
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