Le 17 janvier 1995, à 5 h 46, un séisme de magnitude de 7,2 sur l'échelle de Richter secoue la région de Kobe, à l'ouest de Tokyo, près d'Osaka. Le tremblement de terre fait 6.430 victimes, détruit 400.000 bâtiments et laisse 300.000 personnes sans abri. Les installations portuaires de de Kobe, deuxième port du Japon, l'un des six plus grands ports à conteneurs du monde, sont détruites à 90 %. Les dégâts s'élèvent à quelque 10.000 milliards de yens (100 milliards de dollars). Un montant qui représente, à l'époque, 2,5 % du PIB nippon.Cinq ans d'attenteÀ la suite du séisme, la préfecture de Hyogo, dont dépend Kobe, lance un plan de reconstruction sur dix ans. Elle est en cela aidée par des banques privées, qui lui fournissent près de 9 milliards de dollars. Objectif : la construction de logements, la réhabilitation des infrastructures, le redémarrage des industries. Plus de 30.000 entreprises bénéficient ainsi des fonds de reconstruction, qui permettent à l'économie de la ville de retrouver, en 1999, 75 % à 90 % de ses capacités d'avant la catastrophe. Dans un deuxième temps seulement, l'État central participe aux efforts. Le gouvernement entreprend ainsi des opérations de réaménagement urbain. Finalement, les investissements s'élèveront à 13.000 milliards de yens, soit 2,6 % du PIB. De quoi contrebalancer la crise et relancer l'économie.Quant aux mesures de prévention, il faudra attendre plus de cinq ans pour que l'État se décide à mettre en place un « Plan d'action de Kobe », destiné à éviter à l'avenir les difficultés rencontrées par la population lors du séisme de 1995. Une initiative d'ailleurs imitée depuis par d'autres métropoles. Aujourd'hui, les stigmates de la catastrophe ont totalement disparu, et Kobe (1,5 million d'habitants) demeure le deuxième pôle urbain et économique du pays, représentant 20 % du PIB. Céline Jeancourt-Galig

latribune.fr

13 Mars 2011, 21:22

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