La fin de la tempête en zone euro ?

La phrase est sur toutes les lèvres depuis plusieurs jours. Le plus long épisode de récession en zone euro serait arrivé à son terme. Bien que mettant en garde sur des risques qui pèsent encore sur la Grèce et sur la fragilité des économies du sud de la zone euro, on s\'attend à voir cet espoir confirmé mercredi lors de la publication de l\'estimation du PIB par l\'Office européen de statistiques, Eurostat. Les analystes tablent sur une hausse de 0,2 à 0,3% au deuxième trimestre. En attendant, on peut d\'ores et déjà constater que des signes avant-coureurs d\'une sortie de récession, même s\'ils sont à relativiser, pointent déjà le bout de leur nez.La production industrielle progresse plus qu\'attenduUne nouvelle positive pour la zone euro. En juin, la production industrielle y a progressé de 0,7%, selon des données publiées mardi par  Eurostat. Cette hausse intervient après un léger repli de 0,2% le mois précédent, selon un chiffre révisé (-0,3% annoncé précédemment).>> Lire aussi : Zone euro : la production industrielle repart en juin en progressant de 0,7% Il faut toutefois relativiser ce chiffre. Car à y regarder de plus près, on constate que c\'est surtout l\'Allemagne, qui profite d\'un regain dans la production de biens de consommation durable, qui tire le gros des troupes. La France et les Pays-Bas, eux, subissent quant à eux une chute de leur production. Mais la forte progression de la production industrielle de 8,7% en Irlande et la progression raisonnable de 2,5% en Grèce peuvent faire naître quelques espoirs.Le moral des investisseurs allemands dopé par la fin de la récessionQuelques lueurs qui permettent aux investisseurs allemands d\'avoir la sensation que le ciel se dégage au dessus de leur tête en ce mois d\'août. Ce mois-ci, leur moral, indicateur qui mesure leurs attentes pour les six mois à venir selon le baromètre ZEW, a en effet progressé de 5,7 points par rapport à juillet, à 42 points, faisant mieux qu\'attendu. Le consensus d\'analystes réuni par l\'agence Dow Jones Newswires tablait sur un indice ZEW à 40 points. Il s\'agit de son plus haut niveau depuis le mois de mars, a souligné dans un communiqué l\'institut du même nom qui le publie. \"Le fait qu\'une fin de la récession semble se dessiner dans plusieurs Etats importants de la zone euro a sans doute contribué à cette hausse\", explique l\'institut ZEW, qui évoque également \"la solide conjoncture allemande\". >> Lire aussi : Les investisseurs allemands encore plus optimistes que prévuDe fait, la composante de l\'indice portant sur la situation actuelle de l\'Allemagne a progressé de 7,7 points par rapport au mois dernier, à 18,3 points, faisant mieux que les 12 points auxquels s\'attendaient les experts interrogés par Dow Jones Newswires.Le chômage stoppe sa progressionLe chômage a stoppé sa progression à 12,1% de la population active en juin selon Eurostat. Quelques signes d\'éclaircie ont été constaté en Espagne et au Portugal ces dernières semaines notamment grâce à l\'arrivée de la saison estivale, propice aux embauches. Mais il a encore grimpé en Grèce, a annoncé, ce jeudi 8 août, le service national des statistiques Elstat. En mai, il a ainsi pulvérisé ses records avec 27,6% de la population active en recherche d\'emploi. En avril, ce taux s\'élevait déjà à 26,9%. Des risques pèsent encore sur la reprise\"Avec un nouveau renflouement nécessaire en Grèce et une situation économique qui reste fragile dans la plupart des pays périphériques, une reprise modérée est probablement le mieux que nous pouvons espérer\", estime l\'analyste d\'ING Peter Van Den Houte, cité par l\'AFP.Ces quelques nuages pourraient en effet venir perturber la reprise. Selon une étude du FMI, confirmée par un rapport de la Bundesbank, la banque centrale allemande, la Grèce aura encore besoin de 11 milliards d\'euros supplémentaires après la fin du programme d\'aide dont elle bénéficie actuellement. Selon le FMI une nouvelle restructuration de la dette sera nécessaire si l\'on veut que le pays atteigne un ratio dette sur PIB de 124% du PIB à l\'horizon 2020 comme prévu. Ce alors que le pays a accusé une chute de 4,6% de son PIB au deuxième trimestre en rythme annualisé.
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