Hollande n'assume aucun tournant mais une "révolution copernicienne"

Une inflexion dans la politique économique, certes comme il l\'a admis la semaine dernière, à propos de la hausse de la TVA. Mais pas plus. A l\'occasion de sa première conférence presse, à l\'Elysée, François Hollande n\'a pas voulu assumer le changement de pied, par rapport à son programme, que représente le pacte de compétitivité, annoncé le 6 novembre. « Je ne reconnais pas prendre je ne sais quel tournant, je ne reconnais pas prendre je ne sais quel virage » a souligné le chef de l\'Etat. A l\'entendre, le crédit d\'impôt découlait donc du débat sur la compétitivité qui avait été lancé avant l\'élection présidentielle. Un crédit dont le président de la République revendique la paternité, qu\'il juge « rapide, efficace, supérieur à toute autre formule ». Aux parlementaires de gauche qui s\'inquiètent d\'un tel cadeau, il répond : « ce n\'est pas un cadeau, c\'est un levier qui offre au système productif un moyen de traverser la crise ». S\'agissant des contreparties réclamées à gauche, il n\'en est pas vraiment question : il faut faire « simple » souligne le chef de l\'Etat. Donc, « les salariés seront associés aux conseils d\'administration des grands groupes », et on procèdera à une « évaluation du dispositif par les partenaires sociaux ». Rien de bien contraignant, donc.\"Faire la révolution copernicienne\"Un tel allègement de charges accordé sans contreparties, voilà qui est nouveau à gauche. Révolutionnaire? Pierre Moscovici avait utilisé l\'expression « révolution copernicienne » pour la pensée socialiste . François Hollande la reprend à son compte. Il « fallait faire cette révolution » dit-il.« Je connais bien la pensée socialiste, je l\'ai étudiée pendant des années avec lucidité et en même temps espoir! », s\'est-il d\'abord amusé. « Il y a toujours eu deux conceptions, une conception productive - on a même pu parler du socialisme de l\'offre - et une conception plus traditionnelle où on parlait de socialisme de la demande » a déclaré François Hollande. « Aujourd\'hui, nous avons à faire un effort pour que notre offre soit consolidée, plus compétitive et je l\'assume! et en même temps, nous devons préserver la demande et faire la mutation, c\'est-à-dire comprendre que le monde est en train de changer, que la transition vers une nouvelle façon de produire, de consommer, de nous transporter est en marche -. Et c\'est là que nous devons nous enrichir d\'apports qui sont ceux de tout notre environnement. Nous devons faire cette révolution ».   
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