Le futur PDG d'Accor présente sa feuille de route

Habillé tout de noir mais souriant, Denis Hennequin, le futur patron d'Accor - il succédera à Gilles Pélisson le 15 janvier -, a dévoilé, dimanche soir à l'occasion de l'inauguration du nouveau Sofitel de Vienne en Autriche, son programme des prochains mois. Une chose est sûre, l'actuel directeur général délégué, dont c'était la première sortie officielle, va mettre son expérience acquise chez McDonald's Europe au profit du groupe hôtelier. L'homme a la réputation d'être devenu chez le géant du hamburger un spécialiste de la franchise. Il l'a confirmé ce week-end. « Accor va accélérer la franchise sur un certain type d'hôtels. »Arrivé depuis le 15 décembre chez Accor, après avoir été membre du conseil d'administration il y a quelques années, Denis Hennequin semble vouloir aller vite. Il s'est fixé trois axes prioritaires. Le premier consiste à développer la présence d'Accor dans les marchés émergents, notamment dans les Bric (Brésil, Russie, Inde et Chine). « Accor est un groupe essentiellement présent en Europe. C'est maintenant qu'il faut prendre les positions dans les marchés émergents, notamment en utilisant la franchise », a expliqué dimanche Denis Hennequin.Le nouveau patron veut également travailler sur le portefeuille de marques du groupe Accor. Mais les décisions ne sont pas prises. « Quinze marques au sein d'Accor, est-ce trop ? Je n'en sais rien. » Pour le moment, il avoue qu'il « essaie de comprendre le positionnement de chaque chaîne ». Il visite actuellement les différents pays pour faire le point. Il sera la semaine prochaine aux États-Unis, où le groupe exploite la chaîne Red Roof. Puis, il ira en Chine. Mais il s'est déjà forcé une certitude : « Il faut renforcer la raison de vivre de chaque marque en les différenciant, en les positionnant et en imposant des standards à ceux qui les opèrent. Ce sera d'autant plus vrai demain pour développer ces marques en franchise », a-t-il expliqué. Sofitel, qui s'est repositionné sur le haut de gamme, « pourrait servir d'exemple ». D'autant qu'il a précisé que « Sofitel n'est pas à vendre ».Le troisième axe que s'est fixé Denis Hennequin concerne l'organisation du groupe. Aujourd'hui, il y a une organisation par zone géographique et par marque. « Je veux renforcer l'organisation des marques et je n'attendrai pas le mois de mars prochain [résultats annuels, Ndlr] pour faire des changements », a-t-il prévenu. Il se donne pourtant cent jours pour décider des modifications nécessaires dans l'organisation. Et de conclure : « Je suis un développeur et je suis venu chez Accor pour développer ce groupe. »
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