Paris favorable au yuan comme monnaie internationale

Volatilité des monnaies, soubresauts des capitaux internationaux, le tableau de l'économie mondiale dressé lundi par Christine Lagarde, ministre de l'Économie, et Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, a clairement illustré la « brutalité » de ses évolutions. « Entre janvier 2003 et 2008, le won coréen a gagné 30 % par rapport au dollar avant de perdre 72 % durant 2008 et de reprendre 30 % au cours des 12 mois suivant », a souligné la ministre. La cause ? La « spéculation » et les « retraits brutaux des capitaux » hors des économies émergentes, a t-elle déploré. D'où la volonté de ces pays d'accumuler d'énormes réserves de changes, qui nourrissent à leur tour les déséquilibres. D'où aussi la proposition de la France de « réformer le système monétaire international pour assurer la stabilité financière d'un monde multipolaire ». Vers une convertibilitéLa France veut « accompagner la transition vers un monde avec plusieurs monnaies internationales », dont la devise chinoise, le yuan. « Une fois la convertibilité [du yuan] bien engagée, son intégration dans les DTS (Droits de tirage spéciaux) pourrait s'accompagner d'un engagement [de Pékin] à une convertibilité totale dans le temps », indique la ministre, sans en préciser le calendrier. La Chine a confirmé sa place de deuxième puissance économique et de premier exportateur, et sa monnaie peut difficilement continuer à se tenir en marge du système monétaire mondial. L. C.
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