Le patron du capital-investissement français égratigne Fleur Pellerin

Louis Godron demeure remonté contre le gouvernement. Mardi, lors de la journée annuelle du capital-développement, qui se tenait à Paris, le président de l\'Afic (association française des investisseurs pour la croissance) a regretté que l\'assistance ne compte pas de personnalités politiques. Le «patron des patrons» des fonds de capital-investissement français a notamment ironisé sur l\'absence de Fleur Pellerin. La ministre déléguée aux PME devait en effet participer à cette journée, qui réunissait les acteurs français du capital-développement, lesquels financent l\'expansion de PME en leur apportant des fonds propres pour une durée de quelques années, avant de céder leurs participations. L\'Afic regrette que la minsitre des PME n\'ait pu être présente«L\'entourage de Fleur Pellerin m\'a expliqué qu\'elle était retenue en province, dans le cadre d\'une mission sur la compétitivité», a expliqué un Louis Godron apparemment compréhensif. Mais, s\'est empressé d\'ajouter le patron de l\'Afic, mi-amusé, mi-agacé, «je l\'ai croisée hier (lundi) à Paris, dans le cadre de la journée des entrepreneurs. Elle a semblé embarrassée lorsque je lui ai parlé de son voyage en province. Sans doute l\'avait-elle oublié, elle a un agenda de ministre, après tout...», a poursuivi le patron de l\'Afic. Reste que Fleur Pellerin n\'avait pas donné d\'accord définitif sur sa présence à cette manifestation, son emploi du temps, justement, ne lui permettant de s\'engager à être là à cette date. Un environnement difficilePour ce dernier, le faux bond de la ministre est symptomatique de «l\'environnement dans lequel nous devons nous battre». L\'environnement en question, c\'est celui dans lequel évoluent les fonds de capital-investissement et les entreprises qu\'ils financent, depuis la présentation du Budget 2013, fin septembre. Cette présentation avait déclenché la désormais célèbre révolte des «Pigeons», ces chefs d\'entreprise et ces «capital-investisseurs» furieux du projet d\'alourdissement de la taxation des plus-values sur les cessions de sociétés.Le renouvellement du dispositif FIP-FCPI en question«J\'ai eu des rendez-vous avec des responsables politiques, ces dernières semaines, il y a eu quelques avancées sur le plan de la fiscalité, mais chaque jour apporte son lot d\'annonces, parfois contradictoires», a soupiré Louis Godron. Et de citer, avec une ironie amère, l\'exemple du dispositif FIP-FCPI, qui favorise l\'investissement des particuliers dans les PME régionales et les start-up: «Le gouvernement nous a proposé de discuter en 2013 du renouvellement de ce dispositif, alors qu\'il arrive à échéance dans 47 jours. Pour nous qui sommes censés aimer le risque, pourquoi nous donner de la visibilité, en effet ?»Pour autant, «l\'Afic n\'est pas contre tel ou tel gouvernement», a tenu à préciser Louis Godron. «Elle est simplement pour la croissance. Or la croissance ne provient que des décisions d\'investissement des entrepreneurs.» Et de la capacité du capital-investissement à les financer.  
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