Après l'auto, l'habitat

Après l'auto, le logement. Après des années de modestie, les assureurs ont décidé d'augmenter fortement leurs tarifs en assurance habitation : selon le dernier indice Ipap concocté par le site de comparaison des assurances en France, Assurland.com, à partir des tarifs de 55 assureurs, ils étaient fin octobre en hausse de 4,9 % sur un an, progressant deux fois plus vite que les années passées. Une hausse qui concerne les tarifs octroyés aux nouveaux clients, et non aux anciens. À l'origine de cette accélération, la nette augmentation depuis trois ans du nombre et de la gravité des catastrophes naturelles, hier exceptionnelles, mais aussi la dérive de la petite sinistralité dans des immeubles moins bien entretenus et au réseau électrique vieillissant. Sur 32 millions de logements en France, 7 millions ne sont pas aux normes, et 2,3 millions sont jugés dangereux. Concurrence acharnéeCette accélération n'en est peut-être qu'à ses débuts, l'activité habitation étant devenue structurellement déficitaire : « Le déficit des primes sur le coût des sinistres dépasse pour le marché les 20 %, » explique le directeur des produits dommages chez Aviva France, Claude Zaouati. Seulement, les tempêtes et l'usure n'expliquent pas tout. L'augmentation de la concurrence en provenance des mutuelles mais aussi des bancassureurs qui ont pris 15 % du marché, a fait pression sur le niveau des primes : chez Aviva, la prime moyenne de portefeuille en habitation est à 250 euros aujourd'hui, au même niveau qu'il y a trente ans alors que l'indice des prix à la consommation a quadruplé, affirme Claude Zaouati. Toute la question est de savoir si les assureurs vont parvenir à poursuivre, ou non, l'augmentation des primes habitation, et ce, de 20 % comme ils le souhaitent, pour rattraper cette décennie de concurrence acharnée. Alors que La Banque Postale et les géants de la distribution arrivent sur le marché, la pression concurrentielle ne devrait pas lâcher. Aussi, espèrent-ils bien pouvoir segmenter leur offre en matière de risque d'événement climatique, selon les lieux d'habitation et leur exposition aux catastrophes naturelles. Bref, soyez sûrs que toutes les stratégies seront étudiées pour augmenter les primes.
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