Les foncières se traitent à nouveau à parité avec leur valeur d'actifs nets

Les sociétés foncières auraient-elles mangé leur pain noir ? Le parcours boursier d'un large nombre d'entre elles laisse en effet penser qu'elles ont retrouvé un certain interêt auprès des investisseurs. Il n'y a qu'à regarder l'évolution de Terreïsuml;s (+ 5 %), société créée par l'ancien patron de Foncia après avoir vendu ses parts dans sa société, d'Argan (+33,5 %) spécialisée dans la logistique ou de Foncière 6 et 7 (+24 %), l'une des émanations de Luc Guinefort, pour ne parler que des plus fortes amplitudes. Parmi les mastodontes du secteur, on peut citer Icade (+15,2 %), Gecina (+9 %) ou Foncière des régions (+8,1 %).Pourquoi un tel engouement ? Dans un contexte de reprise assez molle des transactions immobilières en directe, plusieurs bureaux d'analyse viennent de faire un point relativement positif sur le secteur. « On constate depuis plusieurs mois une incontestable reprise de l'activité, assortie d'une hausse des prix des patrimoines, lesquels devraient rapidement augmenter de 10 %, l'ANR (actif net réévalué) des entreprises devant progresser de 20 % dans la foulée », commente Paul Reuge chez Acofi. Même son de cloche chez Oddo où Véronique Gomez estime que le point bas du marché locatif a été atteint début 2010 et que l'on assiste actuellement à une remontée des taux d'occupation et des loyers dans les quartiers d'affaires (dans le neuf surtout). Eléments plutôt favorables pour les foncières spécialisées dans l'immobilier de bureaux, alors que celles orientées vers les centres commerciaux concentrent les préférences des analystes. Et ce, compte tenu d'une activité plus soutenue dans ce créneau avec des taux de rendements plus élevés que pour les autres segments. «La reprise boursière est telle que la majeure partie des foncières se traitent aujourd'hui à parité avec leur valeur d'actifs nets alors qu'elles se négociaient encore récemment avec une décote de l'ordre de 20 à 30% », ajoute Paul Reuge. Sans parler de leur niveau moyen de rendement, actuellement de 5,5 %, soit un seuil bien plus intéressant que celui des obligations.PariReste maintenant à savoir si le mouvement enclenché depuis le début de l'année pourra se poursuivre en Bourse. Sachant que dans le détail, les foncières de bureaux se traitent encore en moyenne avec une décote et celles spécialisées dans les centres commerciaux avec une prime. C'est pourtant le pari que font les spécialistes du secteur qui estiment que les foncières françaises ont l'avantage d'avoir un patrimoine de très bonne qualité et de le faire tourner suffisamment régulièrement pour ne pas être en difficulté lorsque arrivent de nouvelles normes. Et c'est d'ailleurs ce qui se prépare en France avec les nouvelles normes environnementales. Pascale Besses-Boumard
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