L'allié japonais de Renault et celui de PSA renforcent leurs liens... entre eux. Nissan et Mitsubishi Motors (MMC) ont annoncé mardi qu'ils allaient approndir leurs liens dans les « midgets ». Ils envisagent la création d'une coentreprise à 50-50 pour développer en commun une future génération de ces mini-véhicules à moteur de très faible cylindrée. Fiscalement favorisés au Japon, ces modèles s'octroient le tiers du marché automobile de l'archipel. Le hic, c'est que ces véhicules spécifiques à faibles marges ne sont quasiment vendus qu'au Japon. D'où des volumes limités et des difficultés à réaliser des économies d'échelle. Or, Nissan n'a jamais voulu investir jusqu'à présent sur ces modèles. Il est donc obligé de les acheter aux spécialistes comme Mitsubishi, lequel les lui fournit depuis 2003. Cet accord va se compléter dans d'autres domaines. Nissan va ainsi fournir à Mitsubishi un petit utilitaire sur le marché japonais mais pourrait aussi lui livrer des modèles de haut de gamme que MMC ne fabrique pas. En échange, Mitsubishi va procurer à Nissan un 4×4 pour les marchés du Moyen-Orient. En outre, le pick-up Nissan Navara devrait être assemblé sur les chaînes de MMC en Thaïlande. Enfin, les deux constructeurs étudieront le développement et la production conjointe de la prochaine génération de pick-up.L'Alliance Renault-Nissan dispose déjà d'un réseau de coopérations complexes. Outre les liens entre les deux protagonistes, l'Alliance a noué des accords en début d'année avec l'allemand Daimler, tout en contrôlant le russe Avtovaz. Renault collabore aussi avec GM (utilitaires). PSA et Mitsubishi partagent de leur côté des voitures électriques et des 4×4. Ils sont aussi engagés ensemble en Russie et étudient toujours un partenariat sur la petite voiture à bas coûts pour pays émergents, développée par MMC. A.-G.V.

latribune.fr

14 Déc 2010, 23:51

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