La banque privée d'ING vendue, KBL suivra bientôt

Le 1er mars, la banque privée européenne d'ING passera sous le pavillon de Julius Bær. Le numéro trois bancaire suisse l'a annoncé vendredi. Il déboursera 344 millions d'euros. Pour le bancassureur néerlandais, cette étape marquera le terme du processus de vente de l'ensemble de son pôle de gestion de fortune, le singapourien OCBC ayant déjà mis la main sur ses activités asiatiques pour 1,46 milliard de dollars (974 millions d'euros). Une nouvelle illustration du mouvement de consolidation en cours dans le secteur. Beaucoup d'acteurs sont à vendre : certains n'ont pas les reins suffisamment solides pour faire face à la chute de leurs revenus, tandis que les grands groupes bancaires en difficulté sont invités par Bruxelles à céder certaines de leurs activités, dont la banque privée. C'est justement le cas du groupe financier belge KBC, qui a annoncé en novembre dernier son intention de se débarasser de sa filiale KBL European Private Bankers. Le processus de vente, pourtant à ses débuts, suscite déjà la convoitise de nombreux candidats (lire notre édition du lundi 18 janvier). Le modèle suisse en dangerDepuis l'été 2009, Sal. Oppenheim ou encore les activités de Commerzbank ont déjà changé de mains. Et les rumeurs de vente, comme celles de Coutts (Royal Bank of Scotland) ou Neuflize OBC (ABN Amro), ne cessent de gonfler. Sortis renforcés de la crise, Credit Suisse, Julius Bær et SG Private Banking affichent sans détour leur volonté de grossir et représentent des candidats naturels à leur reprise. Pour les établissements helvétiques, l'enjeu de la consolidation est certainement plus fort qu'ailleurs. Les coups de canifs successifs dans le secret bancaire, la pression réglementaire et l'activisme de certains États pour rapatrier les revenus de leurs riches contribuables mettent en péril leur modèle. Dernière déconvenue en date : les conséquences de l'amnistie fiscale italienne. Les analystes de Morgan Stanley estiment qu'elle fera perdre à Credit Suisse et UBS entre 3 et 7 milliards de francs suisses (4,75 milliards d'euros) chacun au quatrième trimestre 2009.
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