Petraq MiloQuel regard porte le gouvernement albanais sur la situation en Grèce ? Nous la suivons de très près car la Grèce est un partenaire économique important de l'Albanie. Il existe quatre voies de transmission de la crise grecque dans notre pays : par le biais des immigrants albanais qui pourraient être touchés par le chômage et qui sont une source de revenus pour notre économie, par un ralentissement des échanges commerciaux, par celui des investissements et par le risque sur le système bancaire, qui est à mon sens le moins fort. Pour le moment, nous restons cependant sereins, compte tenu de la diversité des investisseurs en Albanie. Mais, comme l'a encore rappelé le Premier ministre à plusieurs reprises, en aidant la Grèce, l'Union européenne soutient aussi ses voisins.Craignez-vous que cette crise ait un impact sur le processus d'intégration européen de l'Albanie ? Ce processus est très long. Le gouvernement a déjà beaucoup fait depuis cinq ans pour stimuler l'économie, notamment par des mesures fiscales et, malgré la crise, 2009 sera une année de croissance pour l'Albanie. Mais nous savons que nous devons faire encore plus. Et s'il est possible que l'UE examine de façon plus critique les nouvelles candidatures, je ne pense pas que cette crise stoppera le processus d'élargissement.Propos recueillis par R. G.« En aidant la Grèce, l'Union européenne soutient aussi ses voisins. »flashinterviewConseiller financier auprès du Premier ministre albanais, Sali Berisha.

latribune.fr

15 Févr 2010, 23:47

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