Altarea Cogedim reste plutôt optimiste

L'industrie des centres commerciaux a bien résisté à la crise. Le groupe Altarea Cogedim, présent dans les centres commerciaux, la promotion logement et l'immobilier de bureau, a vu les loyers nets que lui versent les enseignes de distribution atteindre 140,8 millions d'euros en 2009, soit une croissance de 4 % à périmètre constant et de 20,1 % compte-tenu de la mise en service de nouveaux centres. Le résultat net récurrent progresse de 16 %, à 108,5 millions, pour une valeur du patrimoine en hausse de 2 %, à 2,3 milliards. « Nous n'avons pas constaté de défaillances d'enseignes, note le président d'Altarea Cogedim Alain Taravella. Si certaines ont pu avoir des difficultés passagères, d'autres ont su adapter leurs prix. Nos baux sont, au demeurant, faiblement tributaires du chiffre d'affaires réalisé par les commerces. » Altarea Cogedim, qui détient 64 actifs commerciaux en France, en Italie et en Espagne, constate que les centres de plein air, souvent moins chers, ont mieux résisté que les centres urbains. Le groupe ouvrira cette année en France deux centres en ville (Okabé au Kremlin- Bicêtre et l'Espace Saint-Christophe à Tourcoing), et un autre de plein air (Family Village Portes de Limoges). Au total, les projets maîtrisés par le groupe représentent 1,5 milliard d'investissements pour près de 135 millions de loyers bruts, soit un rendement attendu de 8,8 %. S'il note qu'« il faut être prudent sur les nouvelles ouvertures dans un marché mature », Alain Taravella estime qu'il y a, notamment dans le sud de la France où la population croît, « de la place pour de nouveaux centres organisés, soignés et bien placés ». Côté logement, Cogedim peut, comme les autres promoteurs, remercier les pouvoirs publics : le dispositif fiscal d'investissement locatif Scellier a largement soutenu son activité. Le recul de 8,8 % du chiffre d'affaires en 2009, à 701,2 millions d'euros reflète notamment le retournement du marché immobilier en 2008. A l'inverse, les réservations, gages d'activité future, ont bondi de 59 % en valeur, à 887 millions. La marge opérationnelle de Cogedim - qui bénéficie d'une image de marque très forte, ce qui lui permet de justifier des prix élevés -, s'est maintenue à 7,4 % du chiffre d'affaires.« L'acquisition en 2007 de Cogedim nous permet aujourd'hui d'être sur trois pieds, fait valoir Alain Taravella : les commerces, le logement, l'immobilier de bureau. Notre résultat récurrent devrait ainsi, notamment grâce au logement, connaître une croissance significative en 2010 ». Il reste que l'endettement d'Altarea par rapport à la valeur expertisée (« loan to value » ou LTV) atteint 55,7 %, à comparer au 34 % pour le leader de l'immobilier commercial, Unibail-Rodamco. « Le bas niveau des taux d'intérêt et la stabilisation des taux de rendement devraient entraîner mécaniquement une baisse de notre LTV, qui n'est pas un sujet d'inquiétude », indique Alain Taravella.
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