Les opérateurs virtuels réclament leur autonomie

Les MVNO s'impatientent. Ces opérateurs mobiles virtuels, qui sont hébergés sur les réseaux des trois gros opérateurs Orange, SFR et Bouygues Télécom, trouvent que leur situation tarde à évoluer depuis la publication du rapport du gendarme de la concurrence sur les freins à leur développement, en juillet 2008. L'association Alternative Mobile, qui regroupe les principaux MVNO (Virgin Mobile, NRJ, Coriolis, etc), représentant plus de 3 millions de clients, presque 6 % de part de marché, a tenu une conférence de presse lundi pour défendre une nouvelle architecture technique qui leur permettrait d'acquérir une véritable autonomie, notamment tarifaire, à l'égard de leurs opérateurs hôtes. Selon ce modèle d'opérateur mobile virtuel « étendu », qui existe en Espagne, aux Pays-Bas et en Scandinavie, les MVNO émettent leurs propres cartes SIM et gèrent l'ensemble des droits des abonnés, alors qu'ils sont aujourd'hui dépendants des systèmes d'information des opérateurs hôtes et réduits à acheter des minutes en gros. Ce MVNO étendu peut techniquement « changer en quelques jours voire quelques heures d'opérateur », explique Jacques Bonifay, président d'Alternative Mobile et PDG de Transatel. Les opérateurs virtuels sont prêts à consentir « des investissements lourds, entre 5 et 20 millions d'euros par acteur », au total une centaine de millions d'euros. Virgin Mobile, hébergé chez Orange, a déjà obtenu des avancées, pas ses concurrents plus petits. saisir la balle au bond L'association veut faire entendre sa voix avant la clôture, le 11 mai, de l'appel à candidatures sur les fréquences mobiles restantes après l'attribution de la quatrième licence à Free. Le régulateur des télécoms a prévu un mécanisme incitatif par lequel le niveau d'engagements pris en termes d'accueil des MVNO peut aller jusqu'à doubler le montant des enchères soumis. Alternative Mobile espère que les opérateurs de réseaux qui seront candidats (Orange et SFR sont intéressés) « sauront saisir la balle au bond. » Car ils ne peuvent compter à court terme sur Free, dont le réseau ne couvrira 90 % du territoire que dans huit ans. D.C.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.