Le modèle de compétitivité de François Hollande est bien l'Allemagne

Que la Commission européenne se rassure, la France entend bien oeuvrer pour sa compétitivité, et son modèle pour cela est bien l\'Allemagne si l\'on en croit les mots de François Hollande. En visite à Bruxelles, le président de la République a assuré vouloir éviter qu\'un \"écart se prolonge entre la France\" et son voisin d\'outre-Rhin. Et de constater que \"pendant dix ans, les Allemands ont fait des choix. Aujourd\'hui, ils sont compétitifs\". Opération séduction pour la France, même si François Hollande s\'en défend, alors que le pays vient d\'entrer officiellement en récession.Le président de la République a voulu mettre en valeur les réformes déjà mises en place depuis son arrivée au pouvoir il y a un an, comme le pacte de compétitivité, la réforme du marché du travail, saluée par la Commission et la réforme bancaire. \"Nous avons été loin, mais nous avons encore à réformer\", a-t-il expliqué lors de la conférence de presse.  Des propos qui ont apparemment fait plaisir au président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso qui s\'est dit \"vraiment rassuré\" par \"une volonté réelle de poursuivre des réformes ambitieuses pour la compétitivité\".Derrière les bons mots, Bruxelles veille\"Le problème de l\'Europe, ce sont les écarts de compétitivité. Ce sont les déficits de compétitivité qu\'il faut rattraper. Ma responsabilité est de prendre les décisions pour la croissance et la compétitivité\", a insisté François Hollande, alors que Bruxelles a accordé à la France un délai de deux ans supplémentaires pour atteindre ses objectifs budgétaires en échange de la poursuite des réformes. Délai de deux ans qui devra être mis à profit pour \"accélérer les réformes structurelles\", n\'a pas manqué d\'insister Jose Manuel Barroso. Car, a-t-il expliqué, il ne s\'agit pas d\'une faveur, mais d\'une possibilité prévue par le pacte de stabilité en cas de déterioration de la conjoncture économique. L\'octroi de ce délai ne signifie donc aps qu\'il faut relâcher les efforts.La Commission européenne fera des recommandations macroéconomiques aux 27 Etats membres le 29 mai. Elle devrait à cette occasion faire un point sur les réformes promises par la France et juger quelles mesures supplémentaires seront nécessaires. Bruxelles souhaite notamment que Paris fasse plus pour réformer son marché du travail, son système de retraites et pour ouvrir certains marchés.
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