Impôts : Hollande, Sarkozy, même combat ?

Oui, le déficit public a diminué - certes moins que prévu - en 2012, principalement grâce à la hausse d\'impôts, comme le montrent les chiffres publiés par l\'Insee ce mercredi. Le déficit public est passé de 5,3% du PIB en 2011 à 4,8% en 2012. Notons au passage que le déficit ne cesse de baisser chaque année depuis 2009. A cet égard, Bruxelles a accordé un délai supplémentaire à la France afin qu\'elle ramène son déficit public sous la barre des 3% du PIB, conformément aux critères de Maastricht. Le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires Olli Rehn a en effet jugé début mai qu\'il était \"raisonnable\" d\'accorder ce sursis à Paris, alors que la Commission européenne n\'est censée délivrer ses recommandations qu\'à la fin du mois.Les prélèvements obligatoires ont autant augmenté sous Hollande que sous SarkozyConcrètement, les prélèvements obligatoires ont autant augmenté en 2012 qu\'en 2011. Sous François Hollande et sous Nicolas Sarkozy, les prélèvements obligatoires ont ainsi crû de 1,2 point de PIB selon les chiffres de l\'Insee. Ils sont en effet passés de 42,5% du PIB en 2010 à 43,7% du PIB en 2011 pour atteindre 45,0% du PIB en 2012. Une augmentation qui provient surtout de la mise en oeuvre de nouvelles mesures fiscales et sociales. L\'Insee indique que les mesures votées avant 2012 \"notamment dans les lois de finances et de financement de la Sécurité sociale pour 2012 et qui n\'ont pas été remises en cause\" ont rapporté quelque 15 milliards d\'euros. Celles qui ont été votées lors de la loi de finance rectificative d\'août 2012 représentent pour leur part environ 7 milliards d\'euros. Le reliquat s\'expliquant par la hausse spontanée des prélèvements obligatoires.Quant aux dépenses publiques, elles sont passées de 55,9% du PIB en 2011 à 56,6% en 2012. Là encore, leur augmentation est à relativiser compte tenu de la stagnation du PIB.Toutefois, à y regarder de plus près, les prélèvements obligatoires ont moins pesé en 2012 qu\'en 2011. Et pour cause, le PIB, lui, a stagné, après avoir augmenté de 1,7% en 2010 et de 2,0% en 2011. Autrement dit, si le ratio (dépenses publiques sur PIB) est en hausse, c\'est avant tout parce que la richesse nationale n\'a pas augmenté. Un constat qui semble aller dans le sens des annonces du gouvernement qui s\'est engagé à ce qu\'aucune hausse d\'impôt supplémentaire ne frappe les ménages en 2014. 
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