Slicom affiche ses ambitions

Le groupe familial créé en 1995 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) par Thierry Ondet était au départ spécialisé dans la maintenance mécanique de biens d'équipement industriel avec une cinquantaine de personnes. Quinze ans plus tard, avec 65 millions d'euros de chiffre d'affaires et 650 salariés, Slicom joue désormais dans la cour des grands de l'aéronautique et prend part à la restructuration du secteur en rachetant, au printemps dernier, une société en liquidation, Auvergne Aéronautique. Croissance externe« Notre véritable mutation remonte à l'année 2000, explique Éric Duez, directeur des relations extérieures du groupe. Cette année-là, nous avons entamé notre diversification vers le secteur aéronautique. » Entre 2000 et 2006, l'entreprise réalise des prises de participation et des acquisitions, comme Fedit Composites, SPS Aérostructures ou FD Méca. Elle maîtrise ainsi des activités comme l'usinage ou l'assemblage de pièces de grandes dimensions. Parallèlement, le groupe affirme sa dimension internationale, tant via ses clients que par des alliances dans des pays comme le Maroc ou la Tunisie. « 2009 a été très difficile, poursuit Éric Duez. La crise a particulièrement touché nos secteurs d'activité [énergie, ferroviaire, défense, Ndlr], mais déjà notre division aéronautique avait pris le pas sur les autres activités ». Slicom n'est pas le seul à souffrir en 2009 : l'un des fleurons de l'industrie aéronautique régionale, Auvergne Aéronautique, en grande difficulté (3,8 millions d'euros de déficit) est mis en liquidation judicaire. « L'opportunité de les racheter nous permettait de gagner six à sept ans sur notre stratégie de développement », assure la direction du groupe.Plusieurs critères convainquent Thierry Ondet, le PDG, de se positionner : « Cette société possédait un portefeuille clients différent du nôtre. On restait dans notre coeur de métier, mais sur des types de pièces complémentaires. Enfin, l'élément social a été déterminant. Nous avons rencontré les salariés et nous avons senti qu'ils nous faisaient confiance. Sans l'humain, rien n'est possible. » Slicom l'emporte face à deux autres candidats à la reprise. Avec Auvergne Aéronautique, le groupe reprend 287 des 310 salariés et boucle un tour de table financier de 4,4 millions d'euros. « Les banques nous ont suivis, malgré le contexte financier très tendu. »Désormais, Slicom compte huit sites industriels (voir encadré) et fournit les plus grands : Aérolia, Airbus, CAC (Chine) EADS, Eurocopter, etc. « Notre stratégie tient en trois lignes, affirme Eric Duez?: proposer une offre globale de produits et de services associés?; produire, vendre et se fournir dans le monde avec un objectif de développement rapide à l'étranger notamment en Chine et en Amérique du Nord?; diversifier notre savoir-­faire. » Tels sont les axes que Thier­ry Ondet a fixés pour les cinq ans à venir. Avec une attention particulière pour le secteur de l'énergie nucléaire.
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