J.P.Morgan Chase, l'éternel bon élève

Une fois de plus, la banque américaine, J.P.Morgan Chase présente des résultats meilleurs qu'attendu et place la barre haut pour ses concurrents, Bank of America et Citigroup qui dévoilent leurs comptes semestriels ce vendredi. Tout en affichant un bénéfice net de 4,8 milliards de dollars, en hausse de 76 %, Jamie Dimon, le patron de la banque, s'est gardé de tout triomphalisme. D'une part, il a estimé que ces résultats étaient « toujours inacceptables » du fait du niveau des provisions pour risque de crédit, et cela malgré leur amélioration. D'autre part, parce que le dirigeant de la première banque américaine en termes de capitalisation boursière manque de visibilité : « Beaucoup de défis et d'incertitudes demeurent, qui peuvent avoir des conséquences inattendues pour nos clients, les marchés et les activités. » À cet égard, alors que le Sénat américain a voté définitivement jeudi la plus importante réforme de la régulation financière depuis les années 1930, Jamie Dimon a chiffré entre 700 millions et 1 milliard de dollars le coût qu'elle pourrait représenter pour l'établissement. Un chiffre à rajouter aux 550 millions de dollars qu'a coûtés la nouvelle taxe sur les bonus en Grande-Bretagne. Dans un marché morose mardi, le cours de Bourse de J.P.Morgan n'a pas redonné le sourire aux investisseurs, mais les chiffres de la banque présentent néanmoins des perspectives favorables. Ainsi, les provisions pour risque de crédit ont été considérablement revues à la baisse (? 1,5 milliard par rapport à la même période de 2009). La banque d'investissement, la banque commerciale et le private equity enregistrent même de modestes reprises de provisions.En termes de revenus, J.P.Morgan constate un recul de 7,6 % à 25,6 milliards de dollars. Dans la banque d'investissement, les revenus sont en net repli par rapport au premier trimestre (? 24 % à 6,33 milliards) et de 13 % par rapport à la même période de 2009, qui étaient deux très bonnes époques. S'agissant de l'activité de détail, elle est quasi stable sur un an (? 2 % à 7,8 milliards de dollars). Mais grâce à une division par deux du volume des provisions, l'activité se retrouve largmement bénéficiaire (1 milliard, contre 15 millions il y a un an). G. L. S.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.