Espagne : le pari de l'environnement freiné

L'environnement est l'un des axes forts du projet de loi sur l'économie durable, censé orienter la modernisation de l'économie espagnole. Économie et efficience énergétique, promotion des énergies propres et réduction des émissions de gaz à effet de serre, sont certains des principes qui doivent présider à l'action des pouvoirs publics en matière industrielle et économique, selon ce texte. Ce programme, annoncé par le chef du gouvernement espagnol, José Luis Rodríguez Zapatero, en mai 2009, prend, depuis, la poussière dans un tiroir du Parlement. La crise économique et le plan d'austérité ont marqué de leur empreinte le calendrier législatif espagnol.Pourtant, l'environnement reste l'une des priorités de Madrid. Le ministre des Travaux publics doit annoncer la semaine prochaine comment il va répartir la coupe de 6,4 milliards d'euros qui affecte son département, et l'on sait que « ce sont des critères économiques et écologiques qui primeront ». Le transport ferroviaire devrait en sortir gagnant. La politique de transport durable mise, elle, sur le développement de l'industrie de la voiture électrique. En mars, Zapatero a annoncé un plan d'aide pour assurer son essor. « La production de voitures électriques est positive si elles s'alimentent en énergie renouvelable », rappelle cependant Rafael Sardá, professeur à l'école de commerce Esade.Les énergies renouvelables espagnoles, qui comptent certains des leaders du secteur, comme Iberdrola, Gamesa ou Abengoa, constituent d'ailleurs l'un des principaux leviers de la modernisation économique du pays. Mais cela n'a pas empêché le gouvernement d'annoncer, en octobre 2009, des aides à la production de charbon national pour éviter que ce secteur dépérisse. De plus, le ministère de l'Industrie a décidé début juillet de réduire les primes accordées au secteur des énergies renouvelables. Cela ne signifie toutefois pas que le secteur perdra de sa compétitivité?: « Cela implique simplement que les entreprises fournissent un effort supplémentaire, et que certaines d'entre elles, qui comptaient sur les primes, révisent leur politique stratégique », complète l'économiste. G. L.
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