Renault et PSA s'en sortent sur un marché européen en repli

Les immatriculations de voitures neuves en Europe ont chuté pour la troisième fois en juin, de 6,2 %. La fin ou la réduction des primes à la casse et les incertitudes économiques pèsent sur le marché automobile. Les ventes ont chuté d'un tiers en Allemagne, de 19 % en Italie, de 1,3 % en France. Grâce à une bonne tenue des volumes en début d'année, le bilan sur le semestre reste certes positif, mais de peu (+ 0,6 %). Dans ce contexte, les constructeurs français se portent mieux que la plupart de leurs concurrents en Europe, grâce à la meilleure résistance de leur marché intérieur et à la demande pour les petits modèles, leur spécialité. Renault est même l'un des rares à accroître ses ventes en Europe, grâce notamment à sa marque roumaine Dacia (+ 7,9 % en juin, + 19 % sur six mois). La filiale à bas coûts génère désormais 20 % des ventes européennes du groupe au losange. PSA recule pour sa part un peu moins que le marché en juin, grâce aux Citroën C3 et DS3 mais également aux monospaces Peugeot 3008 et 5008. Avec l'écroulement de leur marché national, les constructeurs allemands résistent difficilement en Europe. À l'exception d'Opel (GM) et BMW, qui profitent de nouveaux modèles. Ceci dit, le boom du marché allemand l'an dernier, qui avait entraîné une explosion des ventes de petits modèles souvent importés, n'avait pas pleinement profité aux constructeurs germaniques. Dès lors, la chute de leur marché a été moins défavorable à ces derniers qu'à certains importateurs. Par ailleurs, les groupes d'outre-Rhin se rattrapent heureusement hors du Vieux Continent. Volkswagen a ainsi accru ses ventes mondiales de 15 % au premier semestre, grâce en particulier à la Chine (+ 46 %). Il va d'ailleurs y construire sa onzième usine, opérationnelle en 2013. Dans leur ensemble, les constructeurs demeurent toutefois très prudents. Car, le marché devrait plonger en Europe de 7 % à 9 %, sur la totalité de 2010. Or, tout le poids de ladite baisse se reportera sur la seconde partie de l'année. Alain-Gabriel Verdevoye
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