Tensions entre UniCredit

UniCredit a frôlé la crise de gouvernance. Mardi, la banque italienne a accordé à ses actionnaires un délai d'un mois pour étudier en profondeur et décider de l'approbation du projet de réorganisation proposé par son directeur général, Alessandro Profumo. Une décision raisonnable alors que l'ambiance semblait électrique entre le patron d'UniCredit et certains actionnaires. En décembre dernier, le conseil d'administration du groupe avait validé le principe de cette réorganisation et devait l'entériner définitivement mardi. Mais ce projet a déplu à plusieurs actionnaires, dont des fondations italiennes. Alessandro Profumo avait proposé de réunir au sein d'une même entité toutes les activités bancaires italiennes. Un choix motivé par le fait qu'UniCredit, depuis le rachat de Capitalia en 2007, dispose de cinq banques : UniCredit, Banca di Roma, Banca di Sicilia, la banque d'investissement et la banque privée. Cette fusion n'a pas retenu l'adhésion des fondations, comme Cassamarca ou Cariverona, qui craignent que le pouvoir soit trop concentré entre les mains d'Alessandro Profumo. Face au tollé, ce dernier aurait, selon Dow Jones, menacé de démissionner. affaiblissementFinalement, la sagesse l'a emporté et les actionnaires devront se prononcer une fois pour toutes le 13 avril prochain. « Nous avons simplement besoin de plus de temps pour analyser le projet et je suis convaincu que ceci est la meilleure solution pour la banque », a résumé Dieter Rampl, président d'UniCredit. A Milan, des analystes cités par Bloomberg estiment que le patron de la banque italienne a cédé face à ses actionnaires, ce qui illustre un affaiblissement de son autorité. M. Pe. (avec agences)Alessandro Profumo, patron d'UniCredit.
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