Un nouveau mode de shopping qui devra convaincre

Le pari d'Ikea n'est pas gagné. Dépourvu d'hypermarché, son centre de Bry-sur-Marne s'étend de part et d'autre d'une rue abritée d'une marquise. A un bout, s'étend le parking du magasin Ikea. A l'autre, un gigantesque Truffaut. Entre les deux, 40 boutiques et restaurants. Le suédois espère attirer 4,5 millions de personnes, à raison de 12 visites par an (contre 3 à 4 pour un Ikea). « Ce n'est pas évident. Qui aura envie de faire du shopping après avoir rempli sa voiture de meubles et de cartons ? », s'interroge un expert. En fait, le promoteur aurait eu du mal à louer les surfaces de ce centre, imaginé voilà quatre ans. D'ailleurs, ni H&M ni Zara n'en sont. « Un tel concept a des atouts majeurs : Ikea draine une clientèle importante et est ouvert le dimanche. Mais il a aussi des faiblesses, dont les périodes creuses, en semaine », observe Christian Dubois, directeur général du cabinet Cushman & Wakefield. Truffaut a pourtant dit oui. « Cela vaut la peine d'essayer ! » estime Bruno Lanthier, son président. L'enseigne aux 400 millions d'euros de chiffre d'affaires espère en réaliser ici 10 millions. Un optimisme que Truffaut double d'un satisfecit d'avoir signé avec Inter Ikea. « Ce ne sont pas des financiers, mais des commerçants. Ils n'ont pas le culte du retour sur investissement à tout propos. Et, pour un locataire, ça change tout ! » assure Bruno Lanthier.
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