Avec le lancement de son blog, Laurence Parisot est officiellement entrée en campagne pour la présidence du Medef en fin de semaine dernière. Une campagne au cours de laquelle l'actuelle dirigeante de l'organisation patronale, seule candidate pour l'instant à sa succession le 1er juillet prochain, veut insister sur le service rendu aux entreprises, et tout particulièrement aux TPE (10 salariés ou moins) et aux PME. Laurence Parisot espère ainsi répondre aux critiques que la fédération de l'agroalimentaire (Ania) avait mises en avant pour justifier sa décision de quitter le Medef en décembre. Et anticiper sur les conclusions de la convention annuelle de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) qui s'interroge, ce jeudi, sur le « rôle des organisations patronales ». à l'écouteMardi, lors de son point presse mensuel, Laurence Parisot s'est donc employée à démontrer qu'elle était à l'écoute des préoccupations de ses adhérents. Avec Stéphan Brousse, le « monsieur PME » du Medef, elle a réclamé à l'exécutif une nouvelle série de mesures en faveur des PME : incitation au recours à l'assurance crédit, abrogation du privilège de l'administration sur les créances dues par des entreprises défaillantes, exonération de charges pour les jeunes diplômés souhaitant reprendre une entreprise... « Si ces mesures étaient adoptées, elles pourraient permettre aux PME de traverser la crise dont nous ne sommes pas sortis », a plaidé la présidente du Medef. Second point, la création au sein du Medef d'un comité « emploi », mené par François Davy, le président de la société d'intérim Adecco France. L'objectif de ce comité ? « Réfléchir à toutes les questions d'employabilité, développer de nouvelles formes d'emploi, simplifier les process et les procédures, par exemple pour faciliter le recrutement », a souligné Laurence Parisot. Même si elle n'est pas entrée dans le détail ? les travaux du comité sont attendus pour la rentrée 2010 ?, la présidente du Medef renoue ainsi avec l'un des thèmes fétiches de l'organisation patronale, la fluidité du marché du travail. Quitte à faire grincer des dents chez ses partenaires syndicaux, toujours très chatouilleux sur le droit du travail, Laurence Parisot sait qu'avec ce thème elle répond à l'une des préoccupations phares de ses mandants pour l'après-crise...

latribune.fr

16 Mars 2010, 23:19

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