Sony-Ericsson veut se remettre en valeur

Difficile d'exister en France face à l'iPhone et aux BlackBerry. Numéro 4 du marché français, Sony-Ericsson l'a amèrement constaté l'an dernier. Sa part de marché est tombée à 13 % contre environ 15 % en 2008. « Notre relative absence du segment des smartphones est à l'origine de ce repli », reconnaît Pierre Perron, le directeur général de Sony-Ericsson en France. Car aujourd'hui, la croissance ne provient que des smartphones. En janvier 2010, en France, les ventes de téléphones mobiles classiques ont chuté de 6,5 % tandis que celles des smartphones s'envolaient de 171 %. Ce segment représente aujourd'hui 21 % du marché français.Du coup, pour éviter de disparaître un peu plus des radars, le fabricant nippo-suédois tente un retour par le haut avec la sortie annoncée au cours des prochaines semaines de cinq nouveaux smartphones, dont le Xperia X10, le premier téléphone Sony-Ericsson à fonctionner sous Android, le système de Google. « Nous voulons offrir une vraie alternative et répondre à la demande non satisfaite de certains consommateurs », assure Pierre Perron, qui dit avoir obtenu le plein soutien des trois opérateurs français qui, après subvention, ont prévu de vendre le X10 entre 100 et 150 euros. Pour appuyer ces lancements. Sony-Ericsson va pour sa part dépenser 14 millions d'euros en communication et marketing.distorsion de concurrence ? Ces efforts suffiront-ils alors que deux teléphones très attendus arrivent bientôt en France, le Nexus One de Google et le Pre de Palm, et que l'iPhone est aujourd'hui vendu par les opérateurs environ deux fois moins chers que le prix indicatif du X10 notamment en raison d'une clause dans le contrat avec Apple qui donne à l'iPhone une prime de subvention ? Pierre Perron reconnaît l'ampleur du défi. Contrairement à Samsung et à LG, Sony-Ericsson n'a pas écrit à l'Autorité de la concurence pour se plaindre de ce « traitement discriminant qui entraîne une distorsion de la concurrence », selon Pierre Perron. Toutefois, la direction française du fabricant se dit prête à répondre à toutes les questions que pourrait vouloir lui poser l'Autorité de la concurrence en cas d'instruction du dossier.Olivier Pinaud
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