parades face à un conseiller bancaire indélicat

Les trois courriers internes publiés par l'Afub (association française des usagers bancaires) sur son blog (www.afub.org/blog) font froid dans le dos. Dans l'une, un directeur d'établissement interdit à ses conseillers d'ouvrir un compte si le client refuse de souscrire l'une des formules proposées. Dans une autre, adressée cette fois à un directeur d'agence, il est question « d'imposer le couplage » de plusieurs crédits, de vendre le crédit revolving « de façon systématique », et de « ne plus clôturer de contrats » mais de « conserver les livrets au minimum légal » afin « d'améliorer les ventes nettes ».Ce genre de missives reste heureusement rarissime. Ne serait-ce que parce que la vente forcée ou la vente couplée est strictement interdite en France, qui plus est, lorsqu'il s'agit d'un crédit qui peut surendetter le client... Coucher ces pratiques par écrit est quasiment suicidaire. En revanche, ce n'est un secret pour personne, les agences sont soumises à des objectifs chiffrés. Et parfois, ils concernent un produit bien précis (assurance-vie, crédit renouvelable, Perp, PEA...) qu'il faut faire souscrire pendant quelques semaines. Mis sous pression, les conseillers peuvent alors se montrer pour le moins insistants, même si le produit en question n'est pas adapté à la situation patrimoniale du client.Solutions multiplesSi jamais cela vous arrive, sachez qu'il existe de multiples parades. L'ouverture de compte, tout d'abord, est parfois conditionnée à la souscription d'un « package » ou forfait. Une pratique illégale, bien que le banquier ait théoriquement le droit de refuser une ouverture. Dans ce cas, il suffit de demander un document officiel notifiant le refus. On peut alors faire valoir ses droits au compte auprès de la Banque de France. Bien souvent, cela n'ira pas jusque-là et le conseiller cèdera plutôt que produire une trace écrite.Entre 2005 et 2008, de nombreux emprunteurs s'étaient plaints de voir certains établissements accorder un taux défiant toute concurrence sur le crédit immobilier, à la condition de souscrire une assurance-vie. Sans jamais l'écrire, bien évidemment. Si le contrat proposé n'est pas performant, l'astuce est d'accepter, afin d'obtenir une offre ferme de crédit, puis de profiter du délai de 30 jours pour résilier l'assurance-vie.Pour accorder des avantages (gratuité de la carte la première année, autorisation de découvert...), il arrive également que le conseiller demande au client de prendre un crédit renouvelable (ou « revolving »). Là encore, accepter ne fait courir aucun risque : à moins qu'il n'y ait des frais de dossier, ce qui est rare, vous n'aurez rien à débourser tant que vous ne l'utilisez pas.
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